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27 janvier 2022

Covid-19

Franceinfo du 27 janvier 2022 

Vaccination contre le Covid-19 : voici pourquoi la France reste prudente sur l'hypothèse d'une quatrième dose

La nécessité de la généralisation d'une deuxième dose de rappel, pour éviter des formes graves du Covid-19, n'est, pour l'instant, pas à l'ordre du jour pour les instances scientifiques françaises.

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Faut-il une quatrième dose de vaccin pour se protéger du Covid-19 ? Même si l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Agence européenne des médicaments (EMA) assurent que l'administration répétée de doses de rappel "n'est pas une approche durable à long terme", la question est régulièrement posée au gouvernement. Pour l'instant, l'exécutif reste prudent sur la nécessité ou non de généraliser ce deuxième rappel. "Si [l'intérêt] est de protéger les plus fragiles, nous le ferons et nous l'expliquerons, comme nous l'avons fait depuis le début de l'épidémie. Si, en revanche, nous voyons qu'elle n'est pas nécessaire, nous ne la ferons pas", a argumenté le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur LCI le 25 janvier. 

Pour l'instant, seules les personnes sévèrement immunodéprimées sont concernées par la quatrième dose, qui fait partie de leur schéma vaccinal complet, conformément à l'avis du 19 novembre émis par le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV). D'autres pays comme le Danemark (pour les personnes dites "vulnérables"), ou l'Espagne (pour les personnes "très vulnérables") ont également fait ce choix.

"Il n'est pas sûr qu'on ait besoin d'une 4e dose"

En France, l'administration de la dose de rappel (généralement la troisième dose) progresse lentement, selon les données des autorités sanitairesMais les variants Delta et Omicron circulent toujours activement, contribuant au maintien d'un taux d'incidence au plus haut dans de nombreux départements. Pour autant, cette situation sanitaire nécessite-t-elle l'administration d'une quatrième dose généralisée, en commençant par cibler "les plus anciens" ? s'est interrogé le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, mardi sur franceinfo. "On ne le sait pas", a-t-il admis. 

Saisie par le gouvernement sur cette question, la Haute Autorité de santé (HAS) n'a pour l'heure pas rendu ses conclusions. Selon la présidente de la commission technique vaccination à la HAS, Elisabeth Bouvet, il n'est d'ailleurs pas "du tout sûr qu'on aura besoin d'une quatrième dose" un jour, a-t-elle avancé à franceinfo le 15 janvier. 

"Nous n'avons pas de données, actuellement, qui nous permettent de justifier cette mesure." Elisabeth Bouvet, membre de la HAS à franceinfo

En revanche, le COSV a livré un rapport le 19 janvier au ministre de la Santé. Il fait état d'une réserve sur l'utilité de ce deuxième rappel. "On ne voit pas très bien pour le moment ce que cette quatrième dose pourrait apporter, commente le président du COSV, le professeur Alain Fischer, dans Le Monde (article payant). Ça augmente le niveau d’anticorps. Mais avec quelle intensité réelle, quel effet sur les formes graves et pour quelle durée, on n'en sait rien. Quant à la protection vis-à-vis de l’infection par Omicron, le rappel l'améliore, mais de façon limitée. Donc on n'attend pas de merveilles de la quatrième dose."

L'expérimentation israélienne suivie de près

Cette réserve s'explique aussi par la faiblesse de la littérature scientifique sur les bénéfices d'une quatrième dose élargie. Et ce, même si un pays comme Israël a ouvert, depuis le début de l'année, cette piqûre supplémentaire aux plus de 60 ans, aux soignants, en plus des personnes immunodéprimées. 

"Elle est ouverte" aux plus fragiles, mais "elle n'est pas nécessairement recommandée (...). On n'a pas suffisamment de données en ce qui concerne l'efficacité et la sûreté de cette quatrième dose", a admis Cyrille Cohen, immunologue à l'université Bar-Ilan de Tel-Aviv (Israël), auprès de franceinfo, le 3 janvierSi cette quatrième dose permet "d'augmenter le niveau des anticorps", elle n'offre "qu'une défense partielle contre le virus", a précisé la professeure Gili Regev-Yochay, qui dirige une étude israélienne de six mois sur le sujet, dans un communiqué publié par l'hôpital Sheba, le 17 janvier.

Les laboratoires dans les starting-blocks

Si l'efficacité d'une quatrième dose généralisée attend encore une validation scientifique, il faut aussi que les flacons contenant le produit soient disponibles en quantité suffisante. Du côté du laboratoire Pfizer, le président exécutif, Albert Bourla, a précisé, dans une interview sur BFMTV le 17 janvier, qu'"au mois de mars, [ils] auront les données sur l'efficacité d'une quatrième dose", tout en affirmant que son laboratoire sera en capacité de proposer un grand volume de doses au moment venu.

Quant au PDG de Moderna, le Français Stéphane Bancel,  il est convaincu de la nécessité d'une quatrième dose. Et il estime que sa société, basée aux Etats-Unis pourra mettre sur le marché une dose de rappel annuel à la fois contre le Covid-19, la grippe et le VRS (virus respiratoire syncytial, infectant les poumons et les voies respiratoires) "dans le meilleur des cas, à l'automne 2023". "Nous sommes convaincus que c'est possible dans certains pays l'année prochaine", a-t-il précisé.

Sud-Ouest du 27 janvier 2022

2022 01 27 SO Le Covid en bref

2022 01 27 SO Le Covid en bref2

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2022 01 27 SO Landes Le Samu pénalisé par les appels pour se renseigner sur le Covid

2022 01 27 SO Landes Le Samu pénalisé par les appels pour se renseigner sur le Covid2

2022 01 27 SO A la Rochelle un dépistage directement à l'école

2022 01 27 SO A la Rochelle un dépistage directement à l'école2

Sud-Ouest du 26 janvier 2022

Covid-19 : la quatrième dose n’apporte « pas de bénéfice individuel significatif », selon les experts

2022 01 26 4ème dose

Le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) ne recommande pas une quatrième dose de vaccin anti-Covid pour l’instant

La quatrième dose pourrait induire un « risque de désengagement » de la population. Dans un avis remis le 19 janvier au ministre de la Santé Olivier Véran, le conseil d’orientation de la stratégie vaccinal (COSV) « considère que les données disponibles n’appellent pas actuellement à la mise en place d’un second rappel vaccinal (un rappel de la troisième dose) », rapporte Le Monde. Cette position provisoire pourrait tout de même « évoluer […] en fonction de la parution de nouvelles données scientifiques ».

Le COSV écarte ainsi le recours à une quatrième dose, notamment pour les personnes âgées ou présentant des comorbidités, qui ont reçu leur dernier rappel en septembre ou en octobre. Elle est seulement recommandée pour « les personnes sévèrement immunodéprimées ». Le conseil souligne toutefois que « la mise en place d’une seconde dose de rappel ne poserait dans l’immédiat pas de problème de faisabilité ».

« Effet contre-productif »

Selon le COSV, la diminution de la protection contre l’infection dix semaines après la dose de rappel ne s’accompagne pas d’une baisse similaire contre les formes graves. L’instance consultative mise en place pendant la pandémie estime « qu’une seconde dose de rappel vaccinal n’apporterait pas de bénéfice individuel significatif ». « On ne voit pas très bien pour le moment ce que cette quatrième dose pourrait apporter […] On n’attend pas de merveilles », a commenté le professeur Alain Fischer, président du COSV.

Le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale estime par ailleurs que « la mise en place d’un second rappel pourrait générer un effet contre-productif quant à la poursuite de la campagne vaccinale en cours » car « une telle mesure pourrait être interprétée comme un signal d’inefficacité de la vaccination par l’opinion et ainsi induire un risque de désengagement à l’égard d’une vaccination perçue comme trop fréquente ».

En revanche, si une hausse des hospitalisations est constatée dans les semaines à venir, en particulier chez les personnes de plus de 80 ans ayant déjà reçu leur rappel, « le COSV pourrait recommander l’administration systématique d’un second rappel vaccinal pour ces personnes », prévient-il.

Ouest-France du 26 janvier 2022 

Covid-19. Quelle différence entre soins critiques, soins intensifs et réanimation ? On vous répond

Mardi 25 janvier 2022, 3 741 personnes atteintes du Covid-19 se trouvaient hospitalisées en soins critiques en France. Mais qu’est-ce au juste que ces services de soins critiques ? Est-ce la même chose que les services de réanimation ? Ou que les soins intensifs ? Explications.

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« Dans la communication quotidienne de chiffres, avant on parlait de services de réanimation, et maintenant de soins critiques : y a-t-il une différence ? Est-ce pour gonfler les chiffres ? » La question nous est posée par Caroline.

Effectivement, le champ lexical a évolué ces derniers mois quand il s’est agi d’évoquer les bilans quotidiens de l’épidémie de Covid-19. Alors existe-t-il réellement une différence entre services de soins critiques et de réanimations ? Ouest-France vous répond.

Trois types de service composent les soins critiques

Santé publique France comptabilisait mardi soir 29 748 patients hospitalisés en raison du Covid-19, dont 3 741 en soins critiques.

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Mais de quoi parle-t-on exactement ? Comme le rappelle l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale« les soins critiques, aussi appelés réanimation, soins intensifs ou soins continus, prennent en charge les patients qui présentent une défaillance grave d’une ou plusieurs fonctions vitales ou qui risquent de développer des complications sévères ». Les patients atteints d’une forme grave du Covid-19 et en détresse respiratoire, par exemple.

Lire aussi : Passe vaccinal. Contrôlera-t-on ma pièce d’identité au restaurant ?

On l’aura compris, les soins critiques désignent un ensemble de services. Et, comme le souligne Caroline, si les communications officielles utilisaient l’expression « patients en réanimation », il est désormais fait état de patients placés « « en soins critiques ».

C’est-à-dire dans les services de réanimation à proprement parler, mais aussi en unités de soins intensifs (SI) ou en unités de surveillance continue (SC). Difficile en revanche de savoir dans le détail la répartition des patients atteints du Covid-19 dans ces différents services. Ce qui rend difficilement lisible au final la notion de saturation parfois évoquée par les autorités sanitaires.

Car selon des données diffusées par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé, on dénombrait en 2019 en France quelque 5 400 lits en réanimation, près de 6 000 en soins intensifs, et plus de 8 200 en surveillance continue, pour un total donc de 19 600 lits en soins critiques. Ce n’est donc pas la même chose si les 3 776 patients en soins critiques le sont uniquement – ce qui n’est pas le cas – en service de réanimation ou répartis également en soins intensifs ou de surveillance continue…

La réanimation : pronostic vital engagé

Mais quelle différence alors entre réanimation, soins intensifs et soins continus ? La réponse est à chercher dans un décret, celui du 5 avril 2002, qui définit les grands contours de ces différents services.

La réanimation. Les soins de réanimation sont destinés à des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de suppléance.

L’activité de soins de réanimation est exercée dans les établissements de santé comprenant une ou plusieurs unités organisées à cette fin, pouvant assurer la mise en œuvre prolongée de techniques spécifiques, l’utilisation de dispositifs médicaux spécialisés ainsi qu’une permanence médicale et paramédicale à la disposition exclusive de l’unité.

« La réanimation est le service d’un hôpital dans lequel on va hospitaliser les patients les plus graves, ceux dont la vie est en danger immédiat, qui ont besoin de plus de soins et davantage de surveillance », résume le Pr Jean-Michel Constantin dans une vidéo réalisée par la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR).

La surveillance continue. La surveillance continue est pratiquée dans les établissements de santé comprenant une ou exceptionnellement plusieurs unités, si la taille de l’établissement le justifie, organisées pour prendre en charge des malades qui nécessitent, en raison de la gravité de leur état, ou du traitement qui leur est appliqué, une observation clinique et biologique répétée et méthodique.

L’unité de surveillance continue peut fonctionner dans un établissement de santé ne disposant ni d’unité de réanimation, ni d’unité de soins intensifs s’il a conclu une convention précisant les conditions de transfert des patients avec des établissements disposant d’une unité de réanimation ou de soins intensifs.

Les soins intensifs. Les soins intensifs sont pratiqués dans les établissements de santé comprenant une ou plusieurs unités organisées pour prendre en charge des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter une défaillance aiguë de l’organe concerné par la spécialité au titre de laquelle ils sont traités mettant directement en jeu à court terme leur pronostic vital et impliquant le recours à une méthode de suppléance. Les unités de soins intensifs peuvent ainsi se découper en différentes branches : cardiologie, neurologie, néonatalogie, hématologie, etc.

« L’unité de soins continus ou de soins intensifs va prendre un patient Covid-19 qui n’a qu’une monodéfaillance respiratoire et qui a besoin d’être surveillé de manière intensive ou de bénéficier de moyens non invasifs d’assistance respiratoire », illustrait auprès de Libération en octobre 2020, Benoît Veber, responsable de la réanimation chirurgicale du CHU de Rouen. « S’il a besoin d’assistance respiratoire lourde ou de prise en charge de pluridéfaillances, il devra être placé en réanimation. »

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