Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
GIRONDE VIGILANTE
Archives
23 janvier 2022

Covid-19

Sud-Ouest du 22 janvier 2022

2022 01 22 SO Vaccination 5-11 ans Pourquoi ça ne prend pas

Sud-Ouest du 22 janvier 2022 

Vaccination des 5-11 ans : « Le bénéfice est aussi individuel » 

Depuis le début de la pandémie, une trentaine d’enfants a été hospitalisée au CHU de Bordeaux suite à une infection au Covid-19. Omicron mobilise encore les pédiatres

2022 01 22 SO VaccinationÀ Bordeaux, aucun enfant présentant une forme grave du Covid-19 n’est vacciné. S. LARTIGUE/« SO » 

Ils attendent dans la lumière bleue d’une chambre d’hôpital, devant le berceau de leur bébé. Le père dont les larges épaules tombent, la mère réfugiée à ses côtés. Un soignant s’approche, autour les machines bipent, clignotent, le monde s’agite. L’enfant se bat. 

Cette semaine, le service réanimation du CHU de Bordeaux respire un peu. Avec un taux d’occupation de 90 %, on ne peut pas encore parler de retour au calme, mais comme l’admet le professeur Olivier Brissaud, pédiatre et patron de la filière urgences pédiatriques, « les flux sont absorbés et on peut accueillir de nouveaux patients dans des conditions à peu près normales ». 

Une équipe sur le qui-vive, car d’ici trois ou quatre jours, les urgences peuvent voir débarquer de nouveaux petits, touchés par une forme grave du Covid-19, ou une infection virale aggravée. « En décembre, relate le professeur Brissaud, nous étions à plus de 100 % d’occupation et les lits-portes des urgences avaient été transformés en annexe de surveillance continue, avec des enfants qui y restaient deux à trois jours. Cela a permis d’augmenter notre capacité d’accueil de façon artificielle. » 

Les causes de cette situation d’implosion en pédiatrie ? Le Covid. « Même si le pourcentage d’enfants hospitalisés pour Covid est faible, une trentaine depuis le début de l’épidémie, il va sans dire que nous subissons l’année blanche de 2021 où les autres virus hivernaux ont été contenus par les gestes barrières et les confinements, rendant, cette année, les nourrissons particulièrement naïfs au niveau de leurs défenses immunitaires. » 

Syndrome inflammatoire 

Dans le service de réa, du sparadrap collé sur le sol permet de repérer la chambre d’un enfant infecté par le Covid. Cathy, puéricultrice, commente : « Ce repère nous permet de prendre les mesures adéquates avant d’entrer, habillage complet, sur-blouse, calot, visière, masque FFP2. Cette pandémie, nous l’avons vécue comme une expérience totalement nouvelle, je peux dire qu’au début on n’en menait pas large. On ne savait rien sur la contagiosité, sur la gravité, on manquait de matériel. La solidarité entre nous a compensé. » 

Le long d’un couloir, les respirateurs prêts à l’emploi forment un petit escadron au garde-à-vous. C’est l’heure de visite des parents, masqués jusqu’aux yeux, et l’air de s’excuser, de répéter merci… Barbara Ros et Marion Favier sont pédiatres au sein de l’équipe d’infectiologie. Pour elles, le Covid n’en a pas terminé, Omicron compris. 

« Les formes graves chez les enfants sont rares, mais demeure le risque du PIMS, un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique, explique le docteur Favier. C’est propre au Covid, une particularité chez les enfants entre 5 et 10 ans, avec un âge médian de 7 ans. » Les symptômes ? « Éruption cutanée, conjonctivite, problèmes digestifs, fièvre très haute à 40° en plateau depuis plusieurs jours et altération de l’état général », poursuit le docteur Ros. 

Bénéfice-risque du bon côté 

1% des enfants touchés par le Covid déclenchent une forme grave de type respiratoire ou un PIMS. Selon les derniers chiffres publiés (SPF), il est la cause de l’hospitalisation de 745 enfants en France depuis le début de la pandémie. « On a un traitement efficace, mais ce risque justifie à lui seul la vaccination, assure le professeur Brissaud. Le taux d’incidence dans notre région est aujourd’hui de 5 000/ 100 000 habitants chez les 5-11 ans. Plus l’incidence est haute, plus le risque de faire des formes graves, notamment des PIMS, est élevé. C’est mécanique. » Aucun enfant présentant une forme grave n’est vacciné. 

« Nous avons désormais en main des études très claires d’efficacité et de tolérance, affirme Barbara Ros, le bénéfice de la vaccination est individuel, il augmente avec l’incidence. La vaccination protège des formes graves et la balance bénéfice risque est donc très en faveur du bénéfice quand la circulation virale est forte. » 

Par ailleurs, les urgences pédiatriques du CHU de Bordeaux ont témoigné d’une vague de décompensation psychique chez les jeunes adolescents, suite aux périodes d’isolement : scarifications, idées suicidaires, troubles de l’alimentation. Il a fallu les prendre en charge et assurer un suivi, grâce à une collaboration avec l’hôpital psychiatrique Charles Perrens de Bordeaux. 

Les pédiatres ne se prononcent pas pour une obligation vaccinale concernant les enfants mais préfèrent responsabiliser les parents de façon pédagogique : « Le bénéfice du vaccin est individuel et collectif, il diminue en partie la transmissibilité et la durée de la contagiosité, conclut Olivier Brissaud, et il autorise une vie presque normale. »

2022 01 22 SO 67 pour cent des parents français ont un avis défavorable

2022 01 22 SO Pourquoi protéger les plus jeunes reste un enjeu essentiel

2022 01 22 SO Omicron a donné un coup de frein à la campagne

2022 01 22 SO Omicron a donné un coup de frein à la campagne2

2022 01 22 SO Ce sous-variant d'Omicron qui inquiète

2022 01 22 SO Le taux d'incidence est toujours élevé dans le Sud-Ouest

2022 01 22 SO Le taux d'incidence est toujours élevé dans le Sud-Ouest2

2022 01 22 SO Le Covid en bref

2022 01 22 SO Le Covid en bref2

2022 01 22 SO Infirmière piratée en Gironde un couple arrêté

2022 01 22 SO Infirmière piratée en Gironde un couple arrêté2

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
GIRONDE VIGILANTE
Publicité