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GIRONDE VIGILANTE
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27 décembre 2021

Covid-19

LCI du 27 décembre 2021 

Covid-19 : pourquoi l'épidémie flambe plus ou moins selon les régions

CINQUIÈME VAGUE - Le taux d'incidence dépasse les 250 cas pour 100.000 habitants dans tous les départements français. Mais la flambée est plus importante dans certains territoires. Explications.

La France est rouge, très rouge. Plus précisément, la carte de France du taux d'incidence n'a jamais été aussi rouge. Et pour cause, à ce jour, cet indicateur est supérieur à 250 cas pour 100.000 cas dans tous les départements de l'Hexagone. C'est la première fois depuis le début de la pandémie. 

Le plus faible taux d'incidence est enregistré dans la Creuse (253). Au total, 14 départements restent sous la barre des 300 cas pour 100.000 habitants. A contrario, quatre départements ont dépassé la barre de 1000 cas pour 100.000 habitants : Paris (1814), les Hauts-de-Seine (1291), la Drôme (1162) et les Alpes-Maritimes (1048). 

Ces dernières semaines, les contaminations ont explosé en France, mais de manière disparate sur le territoire. Plusieurs éléments l'expliquent, tels que le taux de vaccination ou encore la présence de foyers de contaminations. Depuis un mois, l'inégale propagation d'Omicron est également à prendre en compte, selon l'épidémiologiste Jonathan Roux, interrogé par TF1 dans le reportage en tête d'article.

"Il va se propager aux abords des aéroports. Donc c’est pour ça que l’on le trouve très facilement dans la région Ile-de-France. Et ensuite, de façon aléatoire sur le territoire en fonction des contacts ou des gens qui reviennent de vacances de pays à risque", explique-t-il.   

Des restrictions de déplacement internationales 

Dès lors, tout déplacement sauf motif impérieux est prohibé dans trois pays classés les plus à risque (rouge écarlate) : l'Afrique du Sud, l'Eswatini et le Lesotho. Par ailleurs, une vingtaine de pays (Russie, Turquie, Ile Maurice...) sont classés en pays "rouge", c'est-à-dire qu'il est possible de s'y rendre que si l'on est vacciné et que le pays accepte les touristes français. Les non-vaccinés, eux, ne peuvent y voyager que pour un motif impérieux.  

Il existe également des conditions de déplacement entre la France et le Royaume-Uni. Depuis le 18 décembre, il est obligatoire de disposer d’un motif impérieux pour se rendre ou venir du Royaume-Uni, pour les personnes non vaccinées comme les personnes vaccinées. Ces dernières doivent également présenter au départ un test négatif PCR ou antigénique de moins de 24 heures. 

Les déplacements interrégionaux sont également surveillés de près et peuvent participer à la propagation du virus dans le territoire. Par exemple, durant les fêtes de fin d'année, quatre millions de Français sont attendus dans les trains. Le nombre de contaminations pourrait ainsi encore flamber dans les prochains jours, en réaction notamment aux regroupements familiaux pour Noël

Le réveillon du 31 décembre peut également participer à la diffusion du virus. Très attendu par les jeunes adultes, ce sont eux qui semblent être les plus concernés par l'augmentation des cas positifs. Par exemple, sur la semaine du 15 au 21 décembre, le taux d'incidence était de 1034 pour 100.000 habitants chez les 20 à 29 ans. En parallèle, il était de 202 pour 100.000 habitants pour les 70 à 79 ans. Cela peut notamment s'expliquer les interactions sociales plus limitées des personnes âgées, qui sont également massivement vaccinées avec leur dose de rappel.   

Sud-Ouest du 27 décembre 2021

2021 12 27 SO Le Covid en bref

2021 12 27 SO Le Covid en bref2 

2021 12 27 SO Une tribune pour le report de la rentrée scolaire

2021 12 27 SO Une tribune pour le report de la rentrée scolaire2

Sud-Ouest du 27 décembre 2021 

Le sommeil, une arme dans la lutte anti-Covid 

Selon le professeur Pierre Philip, qui dirige la clinique du sommeil au CHU de Bordeaux, « les troubles du sommeil ont un impact sur le fait de contracter le Covid-19 »

2021 12 27 sommeilLes vacances sont un moyen de récupérer un sommeil de qualité. PHOTOPQR / « LE DAUPHINE LIBÉRÉ »

La crise sanitaire a généré des insomnies telles que la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux a été prise d’assaut. Les listes d’attente s’allongent. Obtenir un rendez-vous peut prendre plusieurs mois. Le professeur Pierre Philip, qui dirige la clinique, est un expert du sommeil désormais reconnu dans le monde entier. Ses travaux font référence. Il a « profité » des premières vagues de l’épidémie de Covid pour solliciter ses patients et les intégrer dans une étude de cohorte. 

« À tous les patients qui venaient se faire diagnostiquer pour des troubles du sommeil, un test était pratiqué, avec leur accord. En tout, nous avons sondé 1 118 personnes, dont 58 avaient été positives au Covid », commence le professeur Philip. Des questions, toujours les mêmes. Et une conclusion détonante : « Nous avons observé que les gens qui décalent leurs horaires de lever et de coucher de plus de deux heures pendant les week-ends, ont deux fois plus de risque d’être infectés par le Covid », déclare le médecin. Ce qui signifie en clair, que les troubles du sommeil ont un impact net sur le fait de contracter le virus, alors que jusque-là, la communauté scientifique pensait le contraire, à savoir que c’est le Covid qui générait des troubles du sommeil. 

Éviter le « social jet-lag » 

Que se passe-t-il donc le week-end, chez ceux qui décalent leurs horaires du coucher et du lever de deux heures ? « En général ce sont des gens qui sortent le samedi soir, ou le vendredi, rencontrent du monde, invitent des personnes chez eux, remarque le professeur Philip. Rien que de très normal dans la vie ordinaire, sauf que nous ne sommes pas dans une situation ordinaire, mais en pleine pandémie. Ces rencontres génèrent des infections. Par ailleurs, le fait de casser son rythme biologique, de désaligner son horloge interne le week-end contrarie les rythmes circadiens, et provoque de la fatigue globale, ce qui altère l’immunité. » Le trouble du sommeil engendre une baisse de l’immunité et donc une sensibilité accrue aux virus. 

Ce « social jet-lag » (décalage horaire du sommeil plus interactions sociales) n’est donc pas sans conséquence sur les infections au Covid, selon le professeur Philip. Et les fêtes de fin d’année, multiplient les risques. Comment s’en prémunir, docteur ? Le principe d’aérer les pièces toutes les heures, ne suffit plus. « Pour protéger ses défenses immunitaires, il faut réajuster son sommeil, en prendre soin, assure-t-il. Et j’ai un remède simple pour ça : pendant les vacances, il suffit de passer plus de temps au lit. Quand on souffre d’une dette de sommeil, la grasse matinée est une bonne solution. En revanche, lorsqu’on souffre d’insomnies chroniques, il faut que les heures du lever soient stables. » 

Durée et régularité Donc, rester au lit plus longtemps le matin quand on a un retard de sommeil à combler. Et à l’inverse, se lever à la même heure, lorsqu’on est un insomniaque chronique. « J’ai envie de conseiller aux gens de ne pas trop décaler les heures de lever et de coucher, reprend le spécialiste, mais c’est un vœu pieux. Pour préserver le sommeil, tout est dans le rythme, il faut être attentif à la durée du sommeil, à la régularité du temps de sommeil et à la qualité du sommeil. Mais notre dernière étude nous montre à quel point le sommeil est un enjeu majeur dans cette problématique complexe qu’est le Covid », estime-t-il. 

« Cette expérience va faire l’objet d’une publication scientifique dans une revue internationale. L’application Kanopée que nous avons élaborée avec mon équipe, a été placée entre les mains des soignants des CHU de Bordeaux, Poitiers et Limoges. Ce sont des professionnels sujets à des troubles du sommeil, en raison de leurs horaires de travail décalées. »

LCI du 26 décembre 2021 

Covid-19 : l'épidémie flambe en France, mais qu'en est-il chez nos voisins ?

CONTRASTE - Dans l'Hexagone, l'impact d'Omicron se fait ressentir en cette période de Noël, avec une hausse massive des cas. Une situation similaire à celle de pays voisins, mais qui tranche avec la décrue observée ailleurs en Europe.

Une première dont les autorités sanitaires se seraient sans doute volontiers passées. Si le 25 décembre a été marqué par les traditionnelles célébrations de Noël, cette journée a aussi enregistré un record : avec 104.611 nouveaux cas en 24 heures, la France a dépassé pour la première fois depuis le début de la pandémie le seuil des 100.000 cas quotidiens. Une flambée à laquelle le variant Omicron n'est bien sûr pas étranger, et qui fait écho à la hausse massive des contaminations chez certains de nos voisins. Pour autant, lorsque l'on se penche sur la situation ailleurs en Europe, les dynamiques épidémiques diffèrent très largement. 

France, Espagne, Portugal... un boom des contaminations 

Les cas positifs ont triplé dans l'Hexagone en l'espace de trois semaines, sous l'influence notamment du variant Omicron. De quoi faire craindre une prochaine saturation du système hospitalier et des mesures de restriction plus strictes. Si la situation actuelle n'incite guère à l'optimisme, force est de constater qu'elle n'est pas plus encourageante chez certains de nos proches voisins. 

En Espagne, au Portugal ou en Italie, les contaminations suivent une dynamique très similaire, avec des hausses très marquées et un pic qui se fait encore attendre. Une spécificité du sud de l'Europe ? Difficile de tirer ce genre de conclusions : le Danemark est ainsi à l'heure actuelle le pays qui enregistre le plus de cas par rapport à sa population. Suivi du Royaume-Uni, qui n'est pas plus méditerranéen. Notons qu'à Londres, une personne sur 20 avait le Covid-19 il y a une semaine, si l'on en croit les estimations. Les Britanniques, à l'instar des Français, ont enregistré un nombre record de cas positif ces derniers jours.

2021 12 26 LCI

Le graphique ci-dessus illustre bien la progression notable des contaminations, à travers des pays européens pourtant assez différents les uns des autres. La moyenne du nombre de cas sur 7 jours par million d'habitants permet d'effectuer des comparaisons et d'observer que ces différents pays voient l'épidémie poursuive sa progression.

En Allemagne ou aux Pays-Bas, un pic dépassé 

En cette période de fêtes, les indicateurs épidémiologiques apparaissent plus positifs qu'en France dans une partie de l'Europe. Pas encore survenu dans l'Hexagone, le pic des contaminations semble avoir été atteint, puis dépassé chez plusieurs membres de l'UE. Outre-Rhin tout d'abord, puisqu'une baisse des cas s'observe en Allemagne. Une situation pas si singulière puisque la Belgique, les Pays-Bas ou l'Autriche voient les courbes diminuer.

2021 12 26 LCI2

La vaccination, inégale d'un pays à l'autre, ne peut pas tout expliquer. En effet, on constate que des pays avec une forte couverture vaccinale s'en sortent moins bien que d'autres où une proportion plus faible de la population se trouve immunisée. Le Portugal, à ce titre, fait figure d'exemple assez marquant : confronté à une hausse nette des cas positifs, il affiche pourtant l'un des plus hauts taux de vaccination du continent. Et ce alors que les Pays-Bas, bien moins vaccinés, semblent moins touchés par le virus.

2021 12 26 LCI

Du côté de Lisbonne, on peut expliquer en partie cette situation par la généralisation rapide d'Omicron. Le 22 décembre, un communiqué des autorités soulignait que ce variant était "déjà dominant au Portugal", avec un nombre de cas "estimé à 61,5%". Il est par ailleurs impossible de comparer un pays à un autre sans se pencher sur les mesures de lutte contre le virus instaurées à l'échelle locale.

Les pays qui ont serré la vis plus tôt s'en sortent mieux 

On peut bien sûr envier les Pays-Bas ou l'Autriche, qui voient l'épidémie perdre en intensité sur leur sol. Il ne faudrait cependant pas oublier qu'Amsterdam et Vienne, à l'instar d'autres États européens, ont mis en place des mesures drastiques pour éviter de se voir débordées à l'approche de fêtes de fin d'années. Le gouvernement autrichien a par exemple instauré un confinement le 22 novembre dernier, levé quelques semaines plus tard pour les seules personnes vaccinées. D'ici février, la vaccination sera d'ailleurs rendue obligatoire. La Slovaquie, quant à elle, a confiné les non-vaccinés, un choix également opéré à la fin novembre. 

Moins strict, le confinement partiel qui a été décrété aux Pays-Bas a tout de même changé le quotidien de la population. Généralisation du télétravail, réduction drastique des jauges pour les événements publics, mais aussi fermeture des bars, restaurants et supermarchés à 20h, alors que les magasins jugés non essentiels fermaient à 18h. Une série de mesures prises courant novembre et qui accompagnait par ailleurs la mise en place d'un pass sanitaire, à l'instar de celui déployé en France. 

Notons enfin que si les Allemands s'en sortent plutôt bien à l'heure actuelle, ils ont, eux aussi, décidés d'agir au cours des dernières semaines pour endiguer la hausse des cas. Comme à l'habitude, ce sont les régions (très autonomes) qui ont pris la main outre-Rhin. Les marchés de Noël ont notamment été annulés en Saxe ainsi qu'en Bavière, où les bars et autres discothèques ont en parallèle fermé leurs portes. 

Ailleurs dans le pays, les lieux sportifs et culturels ont parfois été contraints de ne plus accueillir de public, quand l'accès aux magasins non essentiels ou aux salons de coiffure pouvait se voir réserver aux seules personnes vaccinées. La stratégie du "2G+", conditionnant l'accès à certains lieux sur présentation d'un pass vaccinal ainsi que d'un test négatif, a d'ailleurs été instauré en premier lieu par Berlin et Vienne.

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