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27 décembre 2021

Covid-19

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Sud-Ouest du 22 décembre 2021 

Le dernier verrou sur la vaccination des enfants est levé 

Après une autorisation de la Haute Autorité de Santé lundi, la vaccination des enfants dès 5 ans ouvre aujourd’hui. Purement incitative, elle pourrait contenir la sixième vague

2021 12 22 dernier verrouLa vaccination des enfants dès 5 ans est désormais autorisée. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP 

Il y a une fillette qui a témoigné sur France Inter vendredi soir. Elle racontait comment elle aurait bien embrassé celui qui lui avait piqué le bras pour le remercier. Une maman greffée, immunodéprimée et elle, petite fille craignant en permanence de lui transmettre le virus. Elle n’a plus invité de copines, elle n’a plus fait de sport, elle gardait ses distances avec tout le monde… depuis deux ans. 9 ans. Une sagesse de vieux bonze. Elle soupirait d’aise : « Enfin je vais pouvoir avoir moins peur. » Elle s’appelle Line et a été l’une des premières à profiter du vaccin pédiatrique anti-Covid, ouvert la semaine dernière aux enfants présentant des comorbidités ou vivant avec des personnes à risque. 

Lundi, la Haute Autorité de Santé a levé le dernier verrou au regard de la stratégie vaccinale, en ouvrant la vaccination à tous les enfants de 5 à 11 ans. Ceci, après la décision favorable du Comité consultatif national d’éthique du 17 décembre et bien entendu avec l’accord des AMM (autorisation de mise sur le marché) et Agence européenne du médicament, faisant état d’un vaccin moins dosé (trois fois moins). D’où l’appellation de « vaccin pédiatrique ». Pour autant, cet ultime verrou est aussi un tabou transgressé. Si la vaccination des enfants a ainsi été retardée au maximum en France, c’est que le sujet se révèle vertigineux. Historiquement, c’est la première fois que l’on vaccine des enfants contre une maladie qui ne les menace pas. 

2021 12 22 dernier verrou2

En toute transparence 

Lors d’une conférence dite « pédagogique », la Haute Autorité de santé a précisé ses choix, lundi après-midi. « Nous nous sommes basés, pour établir un rapport bénéfice-risque, sur les données venues des États-Unis qui ont déjà vacciné plus de 7 millions d’enfants, dont 2 millions ont bénéficié des deux doses Pfizer, a déclaré l’une des responsables. Ceci, associé à nos modélisations, au regard de l’arrivée du variant Omicron bien plus contagieux, qui risque de multiplier la fermeture des classes en augmentant le nombre d’infectés, a fait pencher la balance du côté du bénéfice individuel. » 

Car la prise de position de la HAS prend en compte, non seulement le bénéfice collectif de la vaccination des enfants, à savoir un contrôle sur le taux d’incidence de l’épidémie, mais le bénéfice individuel de l’enfant, sur sa santé physique et psychologique. Désormais, la vaccination des enfants dès 5 ans est ouverte comme « une possibilité offerte aux parents, note la HAS, mais sans obligation ni contrainte. Notre souhait est de prioriser la vaccination des collégiens, en 6e . Chaque enfant bénéficiera avant sa vaccination d’un TROD (test sérologique rapide). Si l’enfant a déjà été infecté, il n’aura qu’une injection de vaccin, dans le cas contraire il en aura deux. Ce protocole sera la base de toute démarche, partout. » Et la Haute Autorité de Santé invite médecins et pédiatres à assurer de la pédagogie auprès des familles, chez qui, logiquement, les inquiétudes subsistent. 

Impact psychologique 

Dans le staff du pôle pédiatrique du CHU de Bordeaux, dirigé par le docteur Brigitte Llanas, la tension est palpable. On ne rigole pas avec les consignes, et le rapport bénéfice-risque pour les enfants ne fait pas de doute. Par ailleurs, cet hiver, la cinquième vague n’épargne pas tout à fait les enfants : « Le variant Delta circule plus fort que le virus d’origine, remarque le docteur Barbara Ros, pédiatre au sein de l’équipe d’infectiologie. Automatiquement, on a plus d’enfants touchés par des formes sévères, et avec l’Omicron, d’autres viendront. Nous avons pris connaissance de toutes les données d’efficacité et de tolérance face au vaccin pour cette tranche d’âge, et désormais nous avons tout le recul nécessaire. Les données scientifiques américaines en vie réelle sont très rassurantes. Quant aux effets à long terme, il n’y a pas de raison qu’un vaccin ARNm en ait plus qu’un autre. Pas d’adjuvant, ni de sels d’aluminium. » 

Le CHU de Bordeaux est en cours de déploiement d’un centre de vaccination pédiatrique, adapté aux consignes de la HAS. « Le premier sera ouvert la semaine prochaine à l’hôpital Haut-Lévêque de Pessac, assure Brigitte Llanas, d’autres sites suivront, mais tous sur le même principe. Nous allons rendre les locaux attractifs, pour éviter un côté trop anxiogène, les enfants subiront un test rapide à l’entrée, des soignants spécialisés en pédiatrie pourront informer les familles, et les enfants. Il faut rassurer. On a commencé à vacciner les enfants à risque cette semaine, les parents nous font confiance, ils sont demandeurs. »

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