Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
GIRONDE VIGILANTE
Archives
15 décembre 2021

CHU de Bordeaux : 400 lits fermés faute de personnel

Actu.fr du 14 décembre 2021 

"400 lits fermés, 12% d'absentéisme" : le CHU de Bordeaux proche de l'explosion, selon FO

Alors que la cinquième vague épidémique commence à déferler sur la Gironde, le syndicat Force Ouvrière alerte le ministre de la Santé sur la situation du CHU de Bordeaux.

2021 12 14 actu

« Nous vivons ici, peut-être, un point de non retour », prévient Pascal Gaubert, représentant de Force Ouvrière au CHU de Bordeaux, alors que le pic épidémique n’a pas été atteint. Pour alerter le ministre de la Santé et des Solidarités, le représentant syndical lui a adressé une lettre ouverte, où il fait état d’une « situation catastrophique », et réclame une revalorisation des métiers de l’hôpital.

Actu : Pouvez-vous nous dresser un état des lieux général de la situation au CHU de Bordeaux ? 

Pascal Gaubert : Nous traversons l'une des pires crises qu'ait connues le CHU. L'absentéisme y atteint des taux records avec 12% du personnel en arrêt, dont un tiers en raison d'épuisement professionnel. Un mal qui touche particulièrement les paramédicaux, notamment les aides-soignants et les infirmiers.
Et cela se répercute sur tous les services. Actuellement, 400 lits sont fermés dans tout l'hôpital faute de personnel. Plusieurs box sont fermés aux urgences, où des patients attendent jusqu'à 24 heures dans un brancard posté dans des zones tampons. En gérontologie ou dans les services Alzheimer presque la moitié des lits est fermée.
Résultats ? Dans ces unités où les prises en charge sont lourdes, les agents ne parviennent plus à dispenser convenablement des soins quotidiens.

À lire aussi

Quels sont les racines de cette crise ?

Pascal Gaubert : Ce n'est pas un problème nouveau, puisque même avant la crise du Covid-19 le taux d'absentéisme s'élevait à un peu plus de 8%. Selon nous c'est avant tout un problème d'attractivité des métiers de l'hôpital. Nos conditions de travail ne cessent de se dégrader. Par exemple, comme il n'y a plus de poules de remplacement à Bordeaux, les agents sont rappelés pour venir travailler pendant leur week-end et leur nuit. Cela nuit réellement à l'équilibre entre vie au travail et vie personnelle.

D'autre part, on constate une fuite des infirmières vers le secteur privé. Et on ne peut pas les blâmer : leurs indemnités de nuit qui sont de 1,07 euros brut / heures de nuit dans le public, sont multipliées par quatre dans le privé.

Que se passerait-il si la cinquième vague épidémique faisait augmenter davantage le nombre d'hospitalisations ?

Pascal Gaubert : Pour l'heure nous ne sommes pas encore arrivés à saturation. Et heureusement, car si cela arrivait ce serait absolument désastreux. La direction serait on serait obligé de faire revenir le personnel qui est en congé. Du personnel déjà épuisé...

C'est pour cela que nous avons décidé d'écrire au ministre Olivier Veran. Nous lui lançons un véritable appel de détresse, afin qu'il revalorise les salaires au plus vite. Car, si nous avons été reçus et écoutés par la direction, mais elle ne peut prendre une telle décision statuaire.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
GIRONDE VIGILANTE
Publicité