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GIRONDE VIGILANTE
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7 décembre 2021

Calculs rénaux

Sud-Ouest du 6 décembre 2021 

Un parcours complet pour les calculs rénaux 

10 % des Français ont été victimes de coliques néphrétiques. En Gironde, le Groupe privé Bordeaux-Nord-Aquitaine a initié le premier parcours patient complet

2021 12 06 calculs rénauxÀ la polyclinique Bordeaux-Nord, les patients souffrant de calcul urinaire sont pris en charge par une équipe pluridisciplinaire. LAURENT THEILLET / « SUD OUEST » 

Celui qui n’a pas souffert de colique néphrétique est un bienheureux. En général, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, la crise survient… la nuit. Et vous surprend par sa violente immédiateté. Une douleur qui vous scie en deux, part du rein, prend tout le bas du corps, vous retourne le ventre à l’image de contractions dignes d’un accouchement avec douleur. « Le patient qui souffre de coliques néphrétiques présente un tableau très spécifique : il ne tient pas en place. Ne trouve de soulagement dans aucune position », remarque le docteur Benoît Wolff, urologue à la Polyclinique Bordeaux-Nord. Donc, le patient se lève, fait trois pas, revient s’asseoir, s’allonge, se relève, se contorsionne. 

La crise est sans appel. Et répond formidablement à un médicament antidouleur : anti-inflammatoire non stéroïdien injecté par piqûre. « Le soulagement est quasi-instantané, et les patients ainsi soulagés dorment tranquille, remarque l’urologue. Et souvent, ils en oublient de donner suite. Jusqu’à la crise suivante… » Aïe. Car, 10 % de la population française est concernée, fait, a fait ou fera une crise de colique néphrétique. Et même, 2 % des passages aux urgences sont liés à cette maladie. Lorsqu’on a vécu une première crise, on a 50 % de risques de récidive sur les dix ans. 

Ne pas laisser traîner 

En Nouvelle-Aquitaine, il n’existe pas à ce jour de structure formalisée qui prenne en charge un patient touché par une crise de colique néphrétique, dans son intégralité. Car, si le soulagement est quasi-instantané, la pathologie peut continuer à faire son chemin, en silence. Le groupe privé Bordeaux-Nord-Aquitaine a décidé d’initier une prise en charge globale : SOS calcul. 

Sous l’impulsion de son directeur général, Philippe Cruette, les docteurs Benoît Wolff, urologue, Fabrice Donck, chef des urgences ont tracé l’itinéraire du patient. « Déjà, d’où vient le calcul rénal ? questionne le docteur Wolff. Les causes sont diverses, génétiques bien sûr et environnementales. Le manque d’hydratation, un déséquilibre alimentaire ou des germes infectieux. » 

La colique néphrétique est la conséquence de la présence d’un calcul (d’origine calcique) fabriqué dans les cavités du rein, qui a migré avant de se bloquer dans l’urètre, ce tuyau qui achemine l’urine dans la vessie. Et c’est là que le calcul bloque l’accès des urines dans le rein qui se dilate. C’est ça qui fait un mal de chien. « En effet, reprend le docteur Wolff, la mise en tension entraîne une douleur aiguë qu’il faut prendre en charge en urgence, avant de traiter l’origine du problème. »

« Lorsque le patient arrive aux urgences de la clinique Bordeaux-Nord, il va trouver une borne sur laquelle il suffit de signaler sa présence, commence le docteur Donck. Il sera pris en charge le plus rapidement possible et entrera dans la bonne filière. La piqûre pour le soulager, puis direction imagerie médicale, les radiologues confirmeront la présence d’un calcul via un scanner. Soit le calcul est de petite taille auquel cas, il s’évacuera tout seul en quelques jours, soit il devra être extrait. » 

Médecine du XXIe siècle 

L’errance médicale, la prise de rendez-vous avec les spécialistes, la perte de temps ou la négligence ne seront plus à l’ordre du jour. Une fois le patient pris dans la filière SOS calcul, toutes les portes s’ouvriront, sans qu’il n’ait à les pousser. 

« C’est une prise en charge protocolisée, soit de la médecine du XXIe siècle, ajoute le directeur du groupe, Philippe Cruette. Nous avons des équipes dédiées dans plusieurs de nos établissements, la polyclinique Bordeaux-Nord, mais aussi la clinique Bel-Air à Bordeaux avec huit médecins urologues, notre force c’est de répondre H24. Et d’assurer un suivi, tout le long du parcours. » 

En effet, chaque calcul retiré du rein sera analysé pour en définir les contours, car la lithiase urinaire est une pathologie fréquente, qui touche entre 4 et 20 % de la population et se caractérise par une récidive fréquente. L’objectif de la spectrophotométrie infrarouge dans la prise en charge du calcul du rein, permet une connaissance exacte de la composition de chaque calcul, à la suite de quoi, il sera possible d’établir des mesures préventives spécifiques ayant pour but de prévenir au maximum la récidive. À partir de là, les patients concernés pour participer à une éducation thérapeutique, également intégré par le parcours patient SOS calcul.

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