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GIRONDE VIGILANTE
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31 octobre 2021

Mieux et moins contraignant, en attendant une hypothétique greffe cardiaque

Sud-Ouest du 29 octobre 2021 

INNOVATION : Icoms, la pompe qui aide les cœurs défaillants 

Ce dispositif de l’équipe bordelaise de FineHeart est censé révolutionner le traitement de l’insuffisance cardiaque sévère

2021 10 29 Icoms 

L’aventure Fineheart est née en 2011 de discussions entre un chirurgien cardiaque, Stéphane Garrigue, et un ingénieur biomédical, Arnaud Mascarell. De leurs échanges va naître une conviction : en matière de solutions thérapeutiques proposées aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique, suite à un infarctus, on peut mieux faire. Mieux et moins contraignant, en attendant une hypothétique greffe cardiaque, que les dispositifs d’assistance ventriculaire gauche (DAVG). 

Hubert Saubot, en attente de greffe, en utilise un actuellement. « C’est un dispositif qui a nécessité une chirurgie très lourde. Je me suis réveillé avec un boîtier électrique de 3 kilos relié à un câble qui sort de mon abdomen et qui garantit ma survie. Je ne peux plus aller dans l’eau, les soins sont permanents, lourds à supporter, et les risques de complications ne sont pas neutres. » 

2021 10 29 icoms2

Recharger sans contact 

La technologie déployée par FineHeart devrait, à l’horizon 2025, changer la donne et conférer un vrai confort de vie à des patients comme Hubert Saubot. C’est la conviction de l’équipe de 45 personnes de la « medtech » installée à Pessac. « Notre dispositif, l’Icoms Flowmaker, est une mini-pompe que l’on place via une chirurgie micro-invasive à l’intérieur du ventricule gauche. Cette pompe dispose d’une batterie placée sous les abdominaux du patient. Une batterie qui se recharge par induction, donc sans contact », assurent Stéphane Garrigue et Arnaud Mascarell. 

Une « pompe » bourrée d’électronique, une mécanique de précision réalisée de A à Z dans les laboratoires de FineHeart. Icoms Flowmaker ne se contente pas de se substituer au ventricule récalcitrant, elle dope sa capacité en propulsant le sang au rythme imposé par le cœur. « Les essais qui viennent permettront peut-être de confirmer notre intuition : Icoms peut permettre au ventricule de récupérer tout ou partie de sa capacité perdue au moment de l’incident cardiaque », avance Stéphane Garrigue. 

Essais humains en 2022 

Une aubaine pour les patients en recherche d’une vie quasi normale et pour le système de santé aussi, car l’installation d’un tel dispositif devrait limiter au maximum la prise en charge régulière du patient. Une perspective qui intéresse également les investisseurs puisque FineHeart vient de finaliser une levée de fonds minimum de 15 millions d’euros. « Cette levée va nous permettre de passer des essais précliniques, qui donnent de très bons résultats, aux premiers essais sur l’homme, dès l’automne 2022 », assure l’équipe de Fineheart, qui devra lever à nouveau pour l’ultime étape, la mise sur le marché. Un marché potentiel de l’Icoms Flowmaker qui pourrait porter sur 180 000 à 200 000 patients actuellement non traités. 

Un tel marché supposera une production industrielle de la pompe et de son dispositif de recharge. Même si cela ne devait pas intervenir avant trois ou quatre ans, FineHeart a cherché et trouvé un partenaire pour cela. Il s’agit d’un acteur de l’aéronautique, le groupe basque Lauak, tout heureux de trouver en l’Icoms Flowmaker de FineHeart une probable piste de diversification.

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