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31 octobre 2021

Réchauffement climatqiue

Sciences et Avenir du 28 octobre 2021 

Combien d'arbres à planter pour arrêter le réchauffement climatique ?

Combien d'arbres faudrait-il planter pour arrêter le réchauffement climatique ? C'est la question de la semaine sélectionnée par la rédaction de Sciences et Avenir.

2021 10 28 sciences et avenir

"Combien d'arbres faudrait-il planter pour arrêter le réchauffement climatique et avoir la qualité de l'air d'avant la révolution industrielle ?" C'est la question posée par Ni To à la rédaction de Sciences et Avenir sur notre page Facebook. Il s'agit de notre question de la semaine, et voici notre réponse. Merci à tous pour votre participation et votre fidélité.

900 millions d'hectares

La déforestation est l'un des facteurs qui contribue au réchauffement climatique. En effet, les arbres absorbent du dioxyde de carbone (CO2) par la photosynthèse, et aident à stocker ce même carbone dans le sol. La déforestation conduit donc à laisser plus de carbone dans l'atmosphère, ce qui réchauffe la planète. L'un des moyens de lutter contre la hausse des températures consisterait donc à planter des arbres afin d'accroître leur captation de carbone.

En 2019, des chercheurs de l'ETH Zurich ont ainsi calculé le nombre d'arbres qui pourraient être plantés sur Terre, en tenant compte des espaces disponibles et quel serait leur impact. Selon leur publication, parue dans la revue Science, il serait possible de planter l'équivalent de 900 millions d'hectares de forêts en plus des 2,8 milliards d'hectares déjà existants. La moitié des zones reboisables se trouve dans six pays, selon cette étude : Russie, États-Unis, Canada, Australie, Brésil et Chine. Cet ajout permettrait de débarrasser l'atmosphère de 205 gigatonnes de carbone, sur les 300 gigatonnes qui ont été ajoutées depuis la fin du 19e siècle et le début de l'ère industrielle. Impossible donc de revenir à des niveaux pré-industriels mais ces nouvelles forêts pourraient presque annihiler les émissions anthropiques. Reste que si sur le papier, la solution semble satisfaisante - en dehors du fait qu'il faudrait réellement mettre en terre ces arbres - les choses sont, semblent-ils, bien plus compliquées.

Une méthode insuffisante qui peut même devenir néfaste

L'étude avait ainsi été décriée pour sa méthodologie "simpliste" qui ne prenait pas en compte de nombreux éléments liés à l'actuelle et bien réelle hausse des températures. Ainsi les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents tuent les arbres les plus faibles, provoquent la chute des feuilles et inhibent le stockage de carbone, les arbres fermant leurs stomates (les petits orifices à la surface des feuilles qui permettent de capter le CO2) pour ne pas perdre leur humidité. Sans compter les incendies. Ces nouvelles, hypothétiques, forêts seraient elles aussi soumises au risque de feux dévastateurs provoqués par des conditions régionales plus sèches et plus chaudes. Or un arbre qui brûle, c'est autant de carbone relargué dans l'atmosphère. Une étude, du service européen Copernicus d'observation de la Terre, portant sur la saison estivale 2021, a ainsi révélé que les très nombreux incendies qui ont frappé presque toutes les régions du monde cet été ont provoqué des émissions record de CO2.

Si séduisante soit-elle, la solution qui consiste à multiplier les plantations d'arbres n'est sans doute pas efficiente pour lutter contre l'actuelle courbe de hausse des températures. Elle peut faire partie des solutions à appliquer mais les efforts devront bien porter sur la réduction des gaz à effets de serre dont les émissions devraient connaître un fort rebond en 2021.

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