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GIRONDE VIGILANTE
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20 octobre 2021

Sapeurs-pompiers

Ouest-France du 19 octobre 2021 

Pompiers et obligation vaccinale : combien de sapeurs suspendus ?

Depuis le 15 septembre, les sapeurs-pompiers font partie des professions soumises à l’obligation vaccinale. Aujourd’hui, une grande majorité d’entre eux sont vaccinés. Combien sont-ils à avoir refusé et à avoir été suspendus ?

2021 10 19 Ouest france« Combien de pompiers sont suspendus qu’ils soient professionnels ou volontaires ? » La question nous est posée par Tristan.

Depuis le 15 septembre, les pompiers sont soumis à l’obligation vaccinale. Une condition sine qua non pour continuer à travailler et donc être rémunérés. Le législateur a souhaité que les sapeurs, amenés à tout moment à intervenir chez les particuliers, puissent le faire sans participer à la circulation du virus.

Mi-septembre justement, le ministère de l’Intérieur indiquait que 85 % des 251 000 pompiers professionnels ou volontaires étaient vaccinés. Où en est-on aujourd’hui ? On vous répond.

Une grande majorité de vaccinés

Au 15 octobre, selon les chiffres officiels du ministère, 93 % des pompiers ont rempli leur obligation vaccinale. Attention toutefois, les chiffres sont très disparates. À Paris ou Marseille, où les sapeurs ont un statut de militaires, plus enclins à respecter les demandes de la tutelle, le taux approchent désormais les 100 %.

Combien sont aujourd’hui les réfractaires ? Au 15 octobre toujours, ils étaient 5161 a être administrativement suspendus dont 147 pompiers professionnels.

Même en y ajoutant des pompiers ayant posé des congés sans solde ou des arrêts maladies pour échapper à l’obligation vaccinale, la majorité des pompiers français ont un passe sanitaire dans leur poche.

La suspension de salaire, une « épée de Damoclès »

Pour autant, ces suspensions, si rares soient-elles, peuvent ça ou là entraîner des soucis d’effectifs dans certaines casernes. Selon la CGT, cela a notamment été observé dans l’arrière-pays niçois. « Des réaffectations permettent d’envoyer des personnels là où il en manque, et nos missions n’ont jamais été entravées pour le moment, mais ce n’est pas sans susciter des tensions au sein des casernes », observe Sébastien Delavoux, porte-parole de la CGT des Services départementaux d’incendie et de secours (Sdis), évoquant « des fractures entre vaccinés et non vaccinés ».

Et le syndicaliste d’ajouter : « L’engagement volontaire est librement consenti a-t-on l’habitude de dire. Avec l’obligation vaccinale, cette notion a pris un coup dans l’aile. Dans une profession déjà sous tension, nous n’avions pas besoin de cette épée de Damoclès de la suspension de salaire au sein des équipes ».

Le docteur Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, le concède : « L’obligation vaccinale a été génératrice de tension chez les pompiers comme dans d’autres corporations. Mais cela reste marginal ». Ce dernier relativise les conséquences opérationnelles. « Avec un effet d’entraînement, certaines casernes ont été plus touchées que d’autres. Les réaffectations ont permis la continuité de nos services. »

La Gazette des Communes du 18 octobre 2021

Congrès des sapeurs-pompiers : Emmanuel Macron dessine l’avenir des pompiers

2021 10 18 La Gazette

Numéro unique d’urgence, revalorisation des carences ambulancières, intégration de la sécurité civile dans la future LOPSI… Emmanuel Macron a acté samedi 16 octobre lors du discours de clôture du 127e congrès des pompiers à Marseille plusieurs dispositions très attendues de la future loi Matras et offert des perspectives aux "soldats du feu et de la vie".

C’est sous les applaudissements fournis de centaines de pompiers qu’Emmanuel Macron a clos samedi 16 octobre le 127e congrès national organisé par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSP) à Marseille (Bouches-du-Rhône). Comme il y a quelques semaines pour les policiers et gendarmes à Roubaix (Nord), le Président de la République n’a pas été avare en cadeaux, paroles et promesses. Car c’est bien un discours d’amour qu’il a prononcé dans le grand auditorium du parc Chanot.

« Je suis très heureux d’être parmi vous, a lancé Emmanuel Macron, en saluant le travail des soldats du feu et de la vie. A chaque fois qu’une catastrophe a frappé le pays, vous avez répondu présent : l’ouragan Irma, les inondations dans l’Aude, la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes, les pluies dans les Bouches-du-Rhône, l’incendie de Notre-Dame de Paris, les feux aussi de forêts comme cet été dans le Var et dans les Bouches-du-Rhône et les terribles feux de l’été 2017. Je n’oublie pas votre mobilisation décisive contre la pandémie. Sans vous qui, à ma demande, vous êtes engagés pour tester, mesurer puis vacciner, nous n’en saurions pas là. (…) Oui, vous êtes toujours là, prêts à risquer jusqu’à votre vie pour sauver celles des autres ».Face à ces nouvelles menaces, ces nouvelles vulnérabilités, il est urgent de consolider le modèle de sécurité civile français ». La voie est d’ailleurs déjà tracée.

Une plate-forme unique pour les numéros d’urgence

Alors qu’elle ne doit être adoptée par le Parlement que le 15 novembre, le Président de la République a samedi quasi acté plusieurs dispositions de la proposition de loi du député LERM Fabien Matras qui consacre le modèle de sécurité civile porté par l’Elysée. Emmanuel Macron a ainsi détaillé longuement deux des dispositifs phares de la future loi : la création d’un numéro unique d’urgence et la question des carences ambulancières.

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Réclamé de longue date par la FNSPF, le principe d’une plate-forme unique rassemblant tous les appels aux numéros d’urgence sera expérimenté à partir de 2022 pendant deux ans. « Trois types de plates-formes regroupant numéros d’urgence et permanence des soins » seront testés, et ce, « dès le début de l’année prochaine ». Concrètement, seront expérimentées : une plate-forme unique où arriveront les appels au 15 (SAMU), au 17 (police secours) et au 18 (sapeurs-pompiers) ; une autre uniquement pour les appels au 15 et au 18 ; une troisième regroupant les appels au 15 et aux urgences médicales. « Dans notre pays qui adore les débats théoriques, a insisté le président, nous allons essayer le chemin du pragmatisme, et peut-être que nous inventerons collectivement une solution à laquelle nous n’avions pas pensé. »

Des carences ambulancières mieux rétribuées

La PPL tranche également un sujet « historique », celui des carences ambulancières, perpétuelle source de discorde entre blancs et rouges. « Les sapeurs-pompiers sont souvent, trop souvent, sollicités par les services hospitaliers d’urgence pour assurer le transport de malades quand aucune ambulance privée n’est disponible. Le problème, c’est que cette situation réduit vos capacités d’action en cas de catastrophe : quand 80% des missions sont consacrées au secours des personnes, c’est moins de temps pour agir contre les urgences absolues comme les accidents graves, les feux, les catastrophes naturelles ou technologiques. Le problème, c’est aussi que cette mission n’est pas rémunérée à hauteur de ce qu’elle coûte aux Services Départementaux d’Incendie et de Secours », a martelé le Président de la République.

Emmanuel Macron a dit à cet égard poursuivre la réflexion concernant « la réorganisation de notre offre de santé, des réponses d’urgence en ville et à l’hôpital ». Surtout, le texte permet de définir plus précisément la carence hospitalière, « ce qui est une avancée majeure : plus d’abus possible, juste l’incontournable. Et la possibilité pour les sapeurs-pompiers de temporiser pour ces interventions quand survient une urgence absolue. Ce travail de définition permettra, sur le terrain, de parachever une organisation dont la bonne maille, nous le savons, est départementale, en lien avec les SDIS, avec aussi une responsabilité toute particulière de nos départements ».

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Enfin, et c’est là une des attentes fortes des conseils départementaux, le président de la République a annoncé samedi matin la revalorisation du remboursement des carences ambulancières, de 124 euros actuellement à « au moins 200 euros ».

Trois piliers : l’État, les pompiers, les citoyens

Par-delà la loi Matras, c’est bien un nouveau modèle de sécurité civile qu’a esquissé samedi Emmanuel Macron. La sécurité civile du 21e siècle s’appuiera sur trois piliers : l’Etat, les pompiers et les citoyens. Preuve de l’engagement de l’Etat, Emmanuel Macron a promis _s’il est réélu en 2022_ d’« intégrer de manière pleine et entière la sécurité civile dans la grande loi de programmation des Sécurités afin de bâtir un nouveau modèle de sécurité robuste face aux nouvelles menaces ». Il s’est également engagé à ce que « la Sécurité Civile soit une des priorités de la Présidence Française du Conseil de l’Union européenne à compter de janvier 2022 ».

Pour rendre le métier plus attractif et séduire notamment plus de volontaires, Emmanuel Macron entend s’appuyer sur la reconnaissance légale du rôle des sapeurs-pompiers en matière de soins. Samedi, le Président de la République a pris l’engagement de faire aboutir d’ici la fin de l’année 2021 le décret permettant aux sapeurs-pompiers de pratiquer 12 gestes techniques de secourisme.

Le chef de l’Etat a aussi approuvé par avance d’autres dispositions de loi Matras. Il a confirmé la suppression de la surcotisation salariale patronale sur la prime au feu, soit un gain mensuel moyen de 45 euros. Cette mesure sera « inscrite dans le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale », a-t-il précisé. Il a aussi promis l’extension de la nouvelle prime de fidélisation et de reconnaissance à tous ceux qui ont plus de quinze ans de service (contre vingt actuellement), ainsi que la création de la qualité de pupille de la République pour les enfants de sapeurs-pompiers tués dans l’exercice de leurs fonctions. Plus symbolique, il a  promis d’augmenter les contingents de nominations dans l’ordre national de la légion d’honneur et de l’ordre national du mérite.

Enfin, dans la droite ligne de son crédo selon lequel la sécurité est l’affaire de tous, il entend impliquer davantage les citoyens, notamment en relançant le plan sur la formation aux gestes qui sauvent.

C’est donc bien à un modèle de sécurité civile renforcée qu’appelle le chef de l’Etat. Car il en est convaincu : « Dans les années à venir, le rôle des pompiers va continuer d’aller croissant. C’est aussi pour cela qu’il fallait trancher quelques débats accumulés depuis des années. (…) ce modèle que nous sommes en train d’écrire ensemble (…) est un modèle d’avenir. Oui, ce modèle est un modèle que nous allons développer et déployer au niveau européen, sous présidence française et au-delà pour en faire le socle de ce modèle de Sécurité civile européen ».

FOCUS

Satisfaction unanime des élus et des professionnels

Opération séduction réussie. Le discours du Président de la République devant les sapeurs-pompiers semble avoir conquis les professionnels. Grégory Allione, le président de la Fédération nationale ne cache pas sa satisfaction. « Le Président de la République a lancé des perspectives, notamment sur le champ des missions du métier. Il reconnait, par un texte qui sera promulgué prochainement, que les pompiers sont des acteurs du soin au quotidien, des acteurs de la santé sur les territoires. ». Au-delà des avancées de la future loi Matras, le président de la FNSPF se félicite des « perspectives d’étroitesses de collaborations entre l’Etat et les collectivités sur deux registres. En premier : améliorer la fidélité des pompiers volontaires. En deuxième, accompagner les collectivités sur leurs investissements. Nous espérons que ce sera concret avant le tout début de l’année 2022 ». Enfin, il souligne la volonté de définir la future loi de programmation de la sécurité intérieure comme la loi de programmation des sécurités intérieures, « et donc aussi de la sécurité civile, qui va se voir doter de moyens supplémentaires. »

Même satisfaction du côté de la conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNIS) où Olivier Richefou, le président, estime qu’Emmanuel Macron « a répondu aux attentes des sapeurs-pompiers » et juge les annonces « très favorables aux pompiers ».  Parmi ses motif de satisfaction : l’expérimentation de la plate-forme téléphonique unique d’urgence, la reconnaissance des pompiers comme acteurs du soin, les revalorisations financières l’intégration de la Sécurité civile ou encore la prochaine loi de programmation financière. A l’assemblée des départements de France (ADF), le nouveau président François Sauvadet se réjouit quant à lui qu’ « Emmanuel Macron réponde à l’attente des Départements sur les revalorisation des carences ambulancières. C’est une reconnaissance pour l’action et l’engagement au quotidien de nos sapeurs-pompiers ».

Ouest France du 17 octobre 2021 

Sapeurs-pompiers. « Le Président a répondu à des attentes de longue date »

Le président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNIS), Olivier Richefou, revient sur les annonces du président de la République, samedi 16 octobre 2021, en clôture du 127e congrès national des sapeurs-pompiers de France, à Marseille (Bouches-du-Rhône).

2021 10 17 OUest France

Interrogé par Ouest-France, Olivier Richefou, président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNIS) et du département de la Mayenne, revient sur les annonces du Président, en clôture du 127e congrès national des sapeurs-pompiers de France, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Emmanuel Macron a notamment communiqué sur l’expérimentation de la plateforme téléphonique unique. Elle regroupera les appels au 15 au 17 et au 18.

Emmanuel Macron a annoncé qu’une plateforme téléphonique unique dédiée aux numéros d’urgence allait être expérimentée en 2022, quel regard portez-vous sur cette décision ?

Cette expérimentation est inscrite dans le projet de loi de Fabien Matras, député qui porte un texte important sur les pompiers. L’expérimentation commencera dès début janvier 2022 avec trois formes différentes de plateforme. En l’espèce : une plateforme unique où arriveront les appels au 15 (Samu), au 17 (police-secours) et au 18 (sapeurs-pompiers) ; une autre uniquement pour les appels au 15 et au 18 ; et une troisième regroupant les appels au 15 et aux urgences médicales.

L’objectif est d’avoir, dans deux ans, au-delà du numéro unique, une organisation unique de la prise d’appels téléphoniques. Avec une réaffirmation du choix de la maille départementale comme étant le bon périmètre pour gérer ce type d’appels.

Comment le test sera-t-il réalisé ?

Je rappelle qu’une des formes d’expérimentation – le numéro 15 et 18 – existe déjà dans 21 départements en France. Les deux autres formules seront testées à côté. Le gouvernement va choisir, dans les semaines qui viennent, le périmètre géographique de ces tests, qui sera, comme l’a dit le président de la République, une zone de défense. Par exemple, si c’est la zone de défense Ouest qui est choisie, elle est basée à Rennes, cela correspond à la Bretagne, aux Pays de la Loire et à une partie de la Normandie.

Ce numéro unique est-il nécessaire ?

Nous sommes le seul pays européen à ne pas appliquer le numéro unique. Il faut savoir raison garder. On a une organisation qui date du XXe siècle et des réticences issues du milieu de la santé qui sont très fortes. Aussi, il faut le rappeler, il y a un test qui mettra aussi en lien le 17. Il y a des résistances naturelles chez nos amis de la police et de la gendarmerie de mettre en commun ces moyens-là. Mais c’est tout l’intérêt du test. Le Président réaffirme cet engagement et cela a été très bien perçu par lensemble des pompiers de France.

Plus généralement, comment avez-vous reçu les annonces d’Emmanuel Macron ?

Globalement, les annonces sont très favorables pour les pompiers. Notamment pour les volontaires. Le Président a pris cette initiative alors qu’il sera bientôt – le 1er janvier 2022 – président du conseil de l’Union européenne : ce n’est pas à l’Europe de définir si oui ou non le volontariat est un bon principe. C’est à nous de le réaffirmer. C’est une excellente nouvelle. Il s’est engagé à ce que la Sécurité civile soit une des priorités de la présidence française du conseil de l’Union européenne. Cette période permettra de promouvoir et valoriser le volontariat à la française et non de le mettre en péril.

Le rôle des pompiers est également conforté dans la prise en charge de la personne secourue…

L’autre bonne nouvelle : c’est la reconnaissance que les pompiers sont des acteurs du soin. Comment peut-on imaginer que quand on est en situation de secours on ne puisse pas faire une piqûre pour soulager la douleur à quelqu’un ? Ce n’était juridiquement pas possible pour les pompiers. Cela va le devenir. Les pompiers prennent toute leur place dans la chaîne de soins notamment dans les situations d’urgence car ce sont des acteurs d’urgence. Ils vont être autorisés à faire douze gestes précis de soin qu’ils ne pouvaient pas faire légalement avant.

Davantage de moyens vont-ils être donnés ?

La Sécurité civile va être intégrée dans la prochaine loi de programmation financière. Il y a également la reconnaissance de l’engagement des sapeurs-pompiers par des revalorisations financières via la suppression de la part salariale de la CNRACL, que les employeurs avaient obtenu l’année passée, ainsi que par la prestation de fidélisation et de reconnaissance (PFR). Cette PFR sera revalorisée en concertation avec les Départements et non unilatéralement.

C’est un changement de méthode qui est à saluer. Il y a aussi une volonté de dialogue avec les Départements. L’État sera donc au côté des Départements, premiers financeurs des SDIS (Services départementaux d’incendie et de secours), pour investir, renforcer les moyens matériels des pompiers. Emmanuel Macron a annoncé la revalorisation des carences ambulancières à 200 €. Cette mesure était fortement demandée et attendue par les Départements.

Le Président a répondu à des attentes de longue date (reconnaissance des sapeurs-pompiers, revalorisation des carences pour les Départements). La CNIS sera vigilante sur la mise en œuvre des décrets.

 

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