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22 mai 2021

Gigantesques feux dans l'Arctique

20 Minutes du 19 mai 2021 

Incendies : Les étés chauds favorisent les feux « zombies », selon une étude

CLIMAT Des chercheurs ont utilisé des données satellites pour retracer la saison des incendies en Alaska et dans le nord-ouest du Canada sur une période de dix-sept ans

2021 05 19 20 minutes

Le risque : qu’ils deviennent plus fréquents à cause du réchauffement climatique. Les  feux « zombies », qui couvent dans les tourbières et sont capables de brûler sous terre et sous une couche de neige pendant l’hiver, ont tendance à reprendre après des étés chauds, selon une étude parue ce mercredi dans la revue Nature. Ces incendies avaient notamment provoqué de gigantesques feux dans l’Arctique en 2020. 

Pour arriver à leurs conclusions, des chercheurs ont utilisé des données satellites pour retracer la saison des incendies en Alaska et dans le nord-ouest du Canada sur une période de dix-sept ans. Il en ressort que des températures extrêmes l’été et une saison intense d’incendies permet à certains feux de pénétrer dans le sol des tourbières riche en carbone, qui les alimente pendant l’hiver. 

Le carbone vient du sol

« Quand les gens pensent aux feux de forêts, ils pensent à des arbres qui brûlent », indique Sander Veraverbeke, de l’université libre d’Amsterdam et coauteur de l’étude. « Mais dans ces zones du Grand Nord, dans les forêts boréales, environ 90 % du carbone émis vient du sol ». La neige joue aussi un rôle d’isolant, poursuit-il. 

Selon cette étude, ces feux « zombies » restent relativement rares et ont contribué à 0,8 % des zones brûlées entre 2002 et 2018. Mais cela varie fortement en fonction des températures estivales, avec un chiffre qui a grimpé à 38 % des zones brûlées une année.

Prévoir pour mieux combattre

Cela suggère que le phénomène pourrait donc s’aggraver avec le réchauffement climatique, selon les chercheurs. Les températures augmentent plus vite dans les régions polaires que dans d’autres zones du globe. L’Arctique dans son ensemble a connu sa deuxième année la plus chaude jamais mesurée en 2020, à 2,2 °C au-dessus de la moyenne 1981-2020.

Pour Sander Veraverbeke, prévoir où ces feux « zombies » vont émerger, en se basant sur les incendies de l’année précédente, permettrait de mieux les combattre. 

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