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22 février 2021

Covid-19

Sud-Ouest du 22 février 2021

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Sud-Ouest du 22 février 2021 

Les Bordelais se relâchent peu à l’heure du couvre-feu 

COVID Entre 20 heures et 23 heures, ce week-end, les habitants ont semblé largement respecter les horaires de couvre-feu, à quelques exceptions près

2021 02 22 bordeauxLa nuit, la rue Sainte-Catherine est surtout fréquentée par des livreurs. PHOTOS JEAN-MAURICE CHACUN 

Les Bordelais sont-ils nombreux à sortir de chez eux pour faire la fête durant le week-end, au détriment des règles de couvre-feu ? Vendredi et samedi derniers, entre 20 heures et 23 heures, malgré la douceur de cette fin de mois de février, des quais aux principales rues et places du centre, la ville est demeurée quasi déserte. 

Principale animation : les livreurs à vélo qui enchaînent les prises de commandes et les coups de pédale à grande vitesse. Spectateurs de ce ballet, une poignée de personnes attendent le tramway, dans un calme bien loin des scènes d’euphorie nocturnes d’avant la crise sanitaire. Ceux-là semblent sortir du travail, comme Andréa. Employée dans la restauration, cette jeune Espagnole installée à Bordeaux est contrainte de rentrer après 18heures. «Je suis employée dans un restaurant et je fais des ménages dans une école de commerce en parallèle, rapporte-t-elle. J’ai toujours une attestation pour me déplacer.» 

Place de la Comédie, les Restos du cœur distribuent quelques plats chauds. Sur les quais, de la porte de Bourgogne au quai des Marques, personne ou presque. Seuls privilégiés, autorisés à braver la nuit, les propriétaires de chiens semblent saisir l’occasion pour faire durer la balade. 

Un besoin de prendre l’air 

Ils croisent parfois la route de sportifs, sortis se défouler, alors même que les mesures sanitaires le leur interdisent. Sur la rive gauche des bords de la Garonne, quelques joggeurs n’hésitent pas à braver le couvre-feu pour pratiquer un peu d’exercice physique. 

Pour Jonathan, cette sortie est le moyen « de se défouler après avoir bossé douze heures ». Ce comptable «travaille à une heure de Bordeaux » et n’a pas le temps de faire du sport pendant la journée. La soirée, même sous couvre-feu, est le seul créneau qu’il a trouvé pour courir. «Je rentre à 19heures chez moi, mais j’attends 20heures, histoire qu’il n’y ait personne, pour ne pas être collé aux gens », explique le trentenaire, avant d’ajouter : « Si les policiers m’arrêtent je paierai l’amende comme tout le monde.» 

Un peu plus loin, Éric et Thalie, deux médecins de Bordeaux, s’accordent aussi une sortie sportive. « Comme on finit à 20 heures, et qu’on a besoin de décompresser, on va courir deux fois par semaine », explique Éric. « Les soirées dans des deux pièces ça me fait gueuler, mais ceux qui courent alors que les rues sont désertes, ils ne prennent aucun risque », renchérit le cardiologue. Pour eux, il faudrait que les règles soient un peu plus souples pour les sportifs. « Avec la situation actuelle, les gens sont trop sédentaires », note Thalie. 

Une sédentarité à laquelle Pablo, étudiant en droit en alternance, tente d’échapper. «Je veux bien qu’il y ait des restrictions mais je suis tout seul dans ma chambre d’étudiant, donc j’ai qu’une envie c’est de prendre un peu l’air.» Mais, les sportifs ne sont pas les seuls à parcourir illégalement les rues. Ce samedi soir, aux alentours de 22 heures, Romain, Nicolas et Enzo se dirigent vers l’appartement d’un ami, où une soirée les attend. «On fait ça régulièrement, on ne se fait jamais contrôler, rapporte Romain. On vient d’avoir 18 ans, on avait hâte de découvrir la vie étudiante et on ne peut rien faire… On est la génération sacrifiée. » La petite troupe choisit d’emprunter le tramway pour se rendre à bon port. Un moyen plus sûr, selon eux, pour éviter les contrôles de police. 

Techniques de déplacements 

À quelques centaines de mètres de là, un second groupe de six jeunes apparaît. Eux ont développé une autre technique pour esquiver les amendes de 135 euros. « Il faut emprunter uniquement les petites rues et éviter les grands axes », assurent-ils. En chemin vers une fête à quelques centaines de mètres de leur logement, leurs techniques de déplacements sont dignes d’un commando. «Il y en a toujours un qui passe devant à vélo, au cas où. Il nous prévient s’il y a danger », s’amusent-ils. Étudiants en école de commerce, ils passeront la nuit sur le lieu de la fête. « Soit on dort sur place, soit on ne dort pas et on repart à 6 heures du matin. C’est un rythme à prendre.» 

Au cours des deux soirées de vendredi et samedi, entre 20heures et 23 heures, très peu de Bordelais ont semblé violer les règles de couvre-feu. La vigilance reste de mise pour éviter la propagation du virus. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, la Gironde accuse un taux d’incidence (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants), de 112,8, bien en dessous des 252,11 du début du mois de novembre.

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