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24 novembre 2020

Covid-19

Sud-Ouest du 24 novembre 2020

2020 11 24 SO Covid-19

 

Sud-Ouest du 24 novembre 2020 

Est-on vraiment prêts à « redéconfiner » ? 

COVID-19 Avant les annonces d’un relâchement « prudent », retour sur les déclarations du président de la République lors du second confinement, le 28 octobre, et sur l’état des lieux

2020 11 24 macronEmmanuel Macron s’exprimera ce soir, à 20 heures, à la télévision, et précisera un nouveau protocole sanitaire. AFP 

«Ce n’est pas parce que ça baisse que c’est bas.» Le ministre de la Santé Olivier Véran a ainsi résumé la situation jeudi dernier: le président de la République s’adresse aux Français, ce soir, dans un contexte général d’amélioration des indicateurs sanitaires qui restent au-dessus des seuils de vigilance. Au moment de préciser les mesures et le calendrier d’un relâchement des contraintes de mouvements et de commerce (lire par ailleurs), la situation est fragile. Le pays est-il vraiment prêt ? Lors de l’allocution du 28 octobre, qui officialisait le second confinement, Emmanuel Macron avait fixé quelques objectifs sanitaires. Où en sommes-nous presque un mois plus tard: le point. 

Ce qu’il a dit «Il nous faut passer de 40 000 à 5 000 cas de contaminations par jour.» 

Ce qu’il en est L’objectif ne sera pas atteint au 1erdécembre et sans doute pas avant la fin décembre. Ce n’est pas une surprise car dès le début de second confinement, le professeur en immunologie et président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, jugeait l’objectif inatteignable. Le nombre de cas quotidiens a fortement baissé en trois semaines. Il y a quinze jours, ce chiffre (26 000) représentait une chute de 40 % par rapport à la première semaine de confinement. La semaine dernière a confirmé cette tendance baissière avec, le 19 novembre, 14 826 cas recensés en 24heures. 

Ce qu’il a dit «Nous sommes submergés par l’accélération soudaine du virus…» 

Ce qu’il en est Le nombre de reproduction du virus, « R » qui est mis à jour une fois par semaine par Santé Publique France, représente le nombre moyen de personnes qu’un malade peut infecter. Si le «R» est supérieur à 1, l’épidémie progresse, chaque patient contamine au moins une autre personne. C’était le cas au moment du reconfinement avec un R à 1,72. Si le «R» est en dessous de 1, l’épidémie régresse. C’est le cas depuis le 20 novembre. Le «R» effectif serait, selon Santé Publique France, de 0,65 à ce jour en moyenne nationale. De fait, le taux d’incidence, indicateur qui correspond au nombre de nouveaux cas rapporté à 100 000 habitants, était de 498,3 le 2 novembre. Depuis, il chute brutalement pour s’élever, à l’heure actuelle, à 180,5 selon les derniers chiffres de Santé Publique France… loin, encore très loin des 8,3 cas pour 100 000 habitants lors du déconfinement, le 19 mai. La seconde vague épidémique semble en passe d’être maîtrisée. 

Ce qu’il a dit «Quoi que nous fassions nous compterons 9 000 patients Covid dans les services de réanimation à la minovembre.» 

Ce qu’il en est Au moment de son allocution du 28 octobre, le président de la République annonçait un taux d’occupation de 58% des lits de réanimation par des patients Covid. Un pourcentage qui a explosé jusqu’au pic de l’épidémie qui est derrière nous depuis le lundi 16 novembre, avec 4 903 malades en réanimation. Un chiffre qui s’élève à 4 509 aujourd’hui. La pression reste encore très forte puisque les malades du Covid actuellement en réanimation, en soins intensifs ou en unité de surveillance représentaient hier 88,8% de l’occupation des lits. 

Ce qu’il a dit «Il nous faut tenir jusqu’au vaccin, à l’été disent les scientifiques.» 

Ce qu’il en est La course au vaccin s’est considérablement accélérée depuis l’intervention du 28 octobre. En effet, lundi 9 novembre, le laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont annoncé avoir mis au point un vaccin avec une efficacité de couverture de 90% (portée à 95% depuis). Le lendemain, les Russes revendiquaient 92% d’efficacité pour le vaccin «Spoutnik» développé par l’Institut Gamaley. Le 15 novembre, le Français Sanofi affirmait être en mesure de commercialiser un vaccin dès le mois de juin. Le 16 novembre, c’était au tour de l’Américain Moderna d’assurer une couverture de 94,2% pour le sien, développé sur la même technologie que Pfizer: un vaccin à ARN messager (il prend la forme d’un morceau d’ADN qui pousse l’organisme à produire une fraction inactive du virus ainsi que ses anticorps). Pfizer-BioNTech et Moderna confirment qu’ils n’attendent plus qu’une autorisation de mise sur le marché pour les commercialiser. 

Hier, le laboratoire britannique AstraZeneca présentait une efficacité de 70 à 90 % pour son vaccin dont il pourrait produire trois milliards de doses dès 2021. Certains de ses premiers sérums, qui ont été testés sur 60 000 personnes à travers le monde, devraient être commercialisés dès ce mois de décembre. 

L’Union européenne s’apprête à passer six contrats d’approvisionnement auprès des différents laboratoires, pour un total qui se situerait entre 300 et 500 millions de doses et un montant qui dépasserait 1,5 milliard d’euros. 15% d’entre elles seraient réservées à la France. Le challenge – inimaginable il y a huit mois – d’un vaccin pour tous d’ici l’été pourrait bien être relevé

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