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2 novembre 2020

Covid-19

Sud-Ouest du 2 novembre 2020

2020 11 02 SO Plus de 46 000 cas supplémentaires en 24 heures

 

Sud-Ouest du 2 novembre 2020

2020 11 02 SO Le cluster à la clinique est maîtrisé

 

Sud-Ouest du 2 novembre 2020

2020 11 02 SO L'Europe se reconfine peu à peu

 

Sud-Ouest du 2 novembre 2020 

Ce lundi, à l’école, une rentrée si particulière 

ÉDUCATION La reprise des cours aujourd’hui, en plein confinement, sera marquée par un hommage à Samuel Paty et un nouveau protocole sanitaire

2020 11 02 a l'écoleDès aujourd’hui, les écoliers en élémentaire (à partir du CP) devront porter le masque. X. LÉOTY/« SO » 

«Nous sommes à la convergence de deux crises : la pandémie et les attentats », confiait vendredi soir Xavier Yvard, proviseur à Bordeaux et secrétaire académique du SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement. «Entre le temps d’hommage bien légitime à Samuel Paty, le nouveau protocole sanitaire, les règles de sécurité accrues en raison du plan vigilance attentats, cette rentrée est très complexe à organiser. Il n’est pas raisonnable de laisser penser que nous serons complètement prêts lundi matin.» 

«Chaque reprise des cours depuis l’irruption de l’épidémie est compliquée, avec de nouveaux protocoles… Celle-ci l’est particulièrement. On a eu les consignes sanitaires jeudi soir seulement, à J-4. On doit installer de la sérénité dans un contexte chaotique », note de son côté Cédrine Sancier, directrice d’école en Sud Gironde et représentante départementale du SE-Unsa. 

1 À 11 heures, dans toutes les écoles, une minute de silence Comment va se passer l’hommage à Samuel Paty?

Rappelons que c’est la première fois que les élèves et les professeurs se retrouvent depuis l’assassinat de l’enseignant, survenu le vendredi 16octobre, le soir des vacances. La rentrée des classes devait être décalée à 10 heures, pour laisser le temps aux équipes pédagogiques de préparer un hommage. Volte-face vendredi soir: le ministère a annoncé que la rentrée aurait lieu à l’horaire habituel, 8heures. 

Une minute de silence sera observée à 11heures, après la lecture de la «Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès. Ce moment de recueillement se déroulera le plus souvent dans la salle de classe. L’hypothèse d’un rassemblement dans les cours de récré n’est souvent pas compatible avec les règles de prudence sanitaire. La minute de silence de ce matin «doit être respectée», a insisté, ce week-end, Jean-Michel Blanquer, invitant à signaler chaque manquement « à la cellule Valeurs de la République ». On se souvient des contestations, minoritaires mais réelles, qui avaient perturbé, en 2015, les hommages aux morts de «Charlie». Beaucoup d’enseignants s’étaient sentis mal préparés face à ces comportements. 

Une « séquence pédagogique » (un moment d’échanges d’une heure, « adapté à l’âge des élèves ») autour des valeurs de la République est prévue : ce lundi de 10 à 11 heures, ou, pour être mieux préparée, plus tard en novembre. 

2 Comme en Grèce ou en Italie, masque obligatoire dès le CP 

Percutée par les attentats, cette rentrée l’est aussi par la crise sanitaire. Elle se tient alors que le pays est à nouveau confiné. Mais, contrairement au printemps dernier, les écoles, collèges et lycées, eux, ne ferment pas. Le gouvernement a fait le choix de la continuité scolaire, et mise sur un protocole présenté jeudi soir. 

Principale nouveauté: le masque est obligatoire dès la classe de CP. « Ça devrait bien se passer. Les enfants se sont habitués à voir leur entourage familial porter des masques, ce n’est pas nouveau dans leur environnement. L’important, c’est qu’il y ait des stocks en cas de besoin », note Cédrine Sancier. « Comme dans les collèges et les lycées, des masques seront prévus dans les écoles en cas d’oubli ou de difficultés économiques », a assuré, jeudi soir, Jean-Michel Blanquer. « Dans les lycées, le ministère et la Région ont bien fourni des stocks importants quand le masque a été rendu obligatoire», rappelle Xavier Yvard. 

3 Récréations par groupe ou en classe «si possible» 

Le ministère accorde aux établissements une semaine d’adaptation pour la mise en œuvre d’autres règles comme « une limitation du brassage des élèves», «des arrivées et départs étalés dans le temps », des récréations « par groupes »… «quand cela est possible». Formule jugée trop évasive par les syndicats d’enseignants, dont le principal dans le second degré, le Snes, a déposé un préavis de grève pour cette semaine. 

« Le ministère bricole, change sans cesse les règles. Ce protocole n’est pas pérenne. Il y a fort à craindre qu’il faudra bientôt le modifier. Il aurait fallu, comme nous le demandions, travailler sur l’idée de demi-groupes par classe. C’était la solution la plus durable », déplore Jean-Pascal Méral, secrétaire académique du Snes, qui a, par ailleurs, regretté ce week-end que le ministère ait renoncé au temps d’échange de deux heures initialement prévu ce matin, de 8 à 10 heures, en amont de l’hommage à Samuel Paty

Sud-Ouest du 2 novembre 2020 

Castex serre la vis aux supermarchés 

COMMERCE Le Premier ministre refuse fermement tout assouplissement du confinement. Mais il va limiter la marge de manœuvre de la grande distribution

2020 11 02 commerceAprès les livres, ce sont tous les biens non essentiels qui seront interdits à la vente en grandes surfaces. PHOTO FABIEN COTTEREAU/« SO » 

Il ne rayonnait pas vraiment de bonheur, Jean Castex, hier soir sur le fauteuil du journal télévisé de TF1. Entre le terrorisme et la gestion du Covid-19, on imagine que les week-ends ne sont pas vraiment oisifs ni décontractés, ces temps-ci au sommet de l’État. 

Interrogé par Anne-Claire Coudray, le Premier ministre se savait attendu sur le sujet qui cristallise la grogne depuis l’entrée en confinement, dans la nuit de jeudi à vendredi : la fermeture des commerces de proximité jugés non essentiels à la marche du pays. 

La pression est vive. Cinquante maires de grandes villes – dont celles de Nouvelle-Aquitaine – lui ont écrit pour réclamer un geste. D’autres édiles sont allés plus loin en prenant des arrêtés autorisant l’ouverture des magasins comme à Rochefort (17), à Montde-Marsan (40) ou à La Teste-deBuch (33). 

«Pas de réouverture» 

Les professionnels font eux aussi entendre leur voix, qu’il s’agisse des coiffeurs, des libraires ou des fleuristes condamnés à la fermeture à la fin du week-end de la Toussaint. Jean Castex leur a fermement opposé une fin de nonrecevoir. « Non, nous ne reviendrons pas sur les mesures annoncées. Il n’y aura pas de réouverture dans l’immédiat», at-il appuyé.

Le Premier ministre a mis en balance la détresse du commerce de proximité avec l’urgence sanitaire, proclamée jour après jour sur un ton plus grave. Il a démarré son propos sur les 231 nouveaux décès du Covid-19 dans la journée et sur le fait que «toutes les trente secondes, une nouvelle personne victime du Covid est hospitalisée en France ». 

« Nous sommes dans une situation dramatique », a-t-il ajouté avant d’opposer un argument concret: le confinement est pensé pour limiter les flux, les déplacements et les interactions. Un commerce ouvert correspond à un flux supplémentaire. 

La grande distribution touchée 

Le gouvernement pouvait difficilement s’en tenir là. La crainte que la mayonnaise monte à la mode gilets jaunes et ne déborde dans la rue n’est pas incongrue, eu égard à l’exaspération qui fait tache d’huile. En Espagne, les autorités doivent faire face à des manifestations éparses de nature émeutière depuis ce week-end. Le pouvoir veut à tout prix éviter un tel scénario sur le sol français alors que les forces de l’ordre sont mobilisées sur la surveillance et la lutte antiterroriste. 

Aussi Jean Castex a-t-il lâché du lest en décrétant qu’à partir de demain, la grande distribution aurait interdiction de vendre des produits qui concurrencent les commerces fermés. « C’est un problème de justice », a-t-il convenu en jugeant curieusement que « durant la première phase du confinement, le problème ne s’était pas posé de la même manière ». La mémoire était sélective, hier soir… 

En prononçant cette mesure, le gouvernement sait fort bien qu’il suscite l’ire des grandes enseignes et de la puissante Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Prenant les devants hier, elle avait fait part de sa «totale incompréhension » face au tour de vis qui la guettait. Le syndicat FO de la distribution avait tiré dans le même sens en estimant que des dizaines de milliers d’emplois étaient menacés. 

Et Amazon sourit… 

Comme promis par Emmanuel Macron, rendez-vous est pris pour réévaluer la situation des commerces en fin de semaine prochaine. Et desserrer l’étau du confinement ? Seuls les optimistes incurables y croient. 

Pendant ce temps, c’est Amazon et le commerce en ligne qui se frottent les mains. Amazon, dont l’insolente croissance à deux chiffres nargue les magasins en berne. Bien en peine de proposer des solutions concrètes, Jean Castex s’est borné à suggérer aux Français de différer leurs achats plutôt que de cliquer ces jours-ci sur «des grands sites étrangers ». 

Au final, il a redit le drame qui se dessine. « Les services de réanimation seront saturés d’ici quinze jours », a-t-il lâché en faisant écho à Olivier Véran, son ministre de la Santé, qui a indiqué que ce Noël 2020 ne serait décidément pas comme les autres. « Nous devrons probablement gérer dans la durée », a esquissé Jean Castex. 

Quand le premier confinement a démarré le 17 mars, personne n’avait publiquement émis l’hypothèse qu’il s’étirerait sur cinquante-cinq jours…

2020 11 02 SO Pendant le confinement les diabétiques en mode slow life

2020 11 02 SO Pendant le confinement les diabétiques en mode slow life2

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