Sud-Ouest du 29 septembre 2020 

La clinique Sainte-Anne défend son offre de soins 

LANGON Gestion de la crise sanitaire, projets, liens avec le public, recrutement de médecins, etc. Le nouveau directeur Sylvain Faugieras dévoile les ambitions de la clinique privée

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Sylvain Faugieras vient de prendre la direction de la clinique Sainte-Anne à Langon. Il remplace Alain Laurent, parti à la retraite. L’occasion pour le nouveau responsable de faire un bilan de santé de son établissement. 

«Sud Ouest» Quelle est la stratégie de la clinique de Langon face à la crise sanitaire du coronavirus? 

Sylvain Faugieras La stratégie d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle pendant le confinement. Au printemps, tous les patients Covid étaient dirigés vers Bordeaux ou le Centre hospitalier Sud-Gironde. Aujourd’hui, tous les établissements de santé sont concernés. 

En accord avec l’Agence régionale de santé (ARS), tout le monde prend sa part. Pour l’instant, nous n’avons pas eu besoin de prendre en charge des patients Covid. Mais nous sommes susceptibles de le faire. Une chambre a été isolée au cas où. Si besoin, nous pouvons le faire sur un service entier. 

Quels sont les atouts de la clinique Sainte-Anne?

Nous avons tout ce qu’il faut ici: les ressources, les plateaux techniques, les équipes médicales et chirurgicales.

Le message doit passer : les habitants du Sud-Gironde ont une offre médicale complète de très haute qualité à proximité. Il n’y a pas forcément de meilleure solution sur Bordeaux. Il faut regarder l’offre de soin globale, que ce soit dans le public ou dans le privé. Il y a une vraie complémentarité. 

Je pense par exemple à notre service oncologie à Sainte-Anne où nous pouvons pratiquer les chimiothérapies (ce n’est plus le cas à l’hôpital Pasteur à Langon). Le reste du panel est très large chez nous : chirurgie digestive, urologie, gastro-entérologie, orthopédie, médecine vasculaire, ophtalmologie, etc. 

Il nous manque la radiothérapie. Dans ce cas, nous pouvons diriger vers notre clinique de Tivoli. L’objectif est d’être complémentaire avec le centre hospitalier de Langon. On ne veut pas se marcher sur les pieds.

De nouvelles formes de coopération ont vu le jour pendant le confinement entre le public et le privé. Peut-il y avoir un partenariat plus poussé avec un plateau technique commun? 

Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour. Mais nous avons un objectif partagé : les patients du sud de la Gironde doivent être pris en charge dans le sud de la Gironde. 

Beaucoup de Sud-Girondins vont pourtant se faire soigner à Bordeaux. Est-ce la preuve d’un vrai déficit de crédibilité ? 

Il faut dépasser cet imaginaire collectif. Une intervention ne sera pas mieux réalisée à Bordeaux. Nous avons des équipes plutôt jeunes, qui sortent du CHU de Bordeaux. Elles ont toutes les compétences. Nos chirurgiens pratiquent à la fois à Bordeaux et à Langon. Notre plateau technique a été refait en 2015, il est de haute qualité. 

Quelle est la santé financière de la clinique? 

L’activité est en progression ces dernières années. Il y a encore une marge pour aller plus loin. Notre plateau technique opératoire peut être exploité davantage. 

Quels sont les projets du groupe pour Langon? 

Nous voulons élargir l’offre médicale avec un plateau de consultation développé, au-delà des consultations chirurgicales d’aujourd’hui. Nous sommes précurseurs sur la récupération améliorée après chirurgie, il faut mettre l’accent sur ce point fort. Il faudra aussi adapter nos locaux. 

Un agrandissement est-il prévu? 

Toutes les bonnes idées sont bonnes à prendre. Nous avons le potentiel pour le faire. 

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