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4 juin 2020

Coronavirus

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Pour les seniors, la sortie de crise est douloureuse 

CORONAVIRUS Pendant le confinement, 65% des seniors restés à domicile n’ont consulté aucun médecin. Résultat: des complications pour leur santé. Et un enjeu à relever pour l’avenir

2020 06 04 séniors65% des seniors à domicile de plus de 65 ans interrogés n’ont consulté aucun médecin pendant le confinement. ARCHIVES LOÏC DEQUIER/«SO» 

Le premier observatoire ErgocallAg2R la Mondiale, publié quelques jours avant la fin du confinement avait révélé que sur les 12 millions de seniors vivant à domicile (soit 94,5% des seniors), un sur deux n’avait reçu aucune visite pendant le confinement. Faisant ainsi de ce public, le grand «oublié» de la crise sanitaire. 

Le deuxième observatoire, publié fin mai, s’est intéressé aux conséquences sanitaires des deux mois de confinement sur cette population. Le constat est tout aussi brutal: 65% des seniors à domicile de plus de 65 ans interrogés (lire par ailleurs) n’ont consulté aucun médecin et ce, alors que 69% ont des difficultés physiques et des troubles psychologiques. «Il apparait également que 63% d’entre eux ont annulé leurs rendez-vous médicaux et un sur quatre par peur de la Covid-19», précise Alexandre Petit, cofondateur de la plateforme Ergocall et président d’Alogia Group. 

Retards et complications 

Les conséquences ? L’observatoire et le conseil scientifique composé de professionnels médicaux et sociaux les qualifient de «bombes à retardement pour le système sanitaire». «En effet, la crise sanitaire a entrainé, de manière légitime, la déprogrammation des consultations ne relevant pas de l’urgence vitale afin de mobiliser les ressources humaines et matérielles nécessaires pour la prise en charge des malades du coronavirus, dans une situation grave. Ce qui a entraîné un retard dans la prise en charge des patients âgés atteints de maladies chroniques ou en situation d’apparition d’une maladie chronique et donc des complications...», souligne le Pr Stéphane Lafitte, cardiologue au CHU de Bordeaux. 

«Et ce, bien qu’au CHU, nos services soient restés en contact téléphonique avec les patients afin d’évaluer les besoins. Il n’empêche que les faits sont là: le premier mois de confinement nous avons vu dans le service de cardiologie pour ne citer que lui, le nombre d’hospitalisations consécutives à un infarctus baisser de manière importante. Et dans les quatre semaines qui ont suivi, une hausse des complications au point de dépasser le bilan annuel des opérations post-infarctus habituel.» 

Pourquoi? «Parce que les patients âgés et isolés ont minimisé les symptômes ressentis, stressés par le brouhaha généré par l’afflux d’informations sur l’épidémie et perdus quant au chemin médical à emprunter.» 

Seniors peu ou pas connectés 

Autre enseignement de l’observatoire: l’inadaptation de la téléconsultation pour la population des seniors. «La fracture numérique est un vrai problème», rappelle Alexandre Petit. «50% des seniors interrogés n’ont pas Internet et 39% n’ont aucun outil numérique (ordinateur, tablette ou smartphone). Seulement 6% des personnes âgées à domicile ayant consulté un médecin pendant le confinement ont bénéficié d’une téléconsultation». Des bases nécessaires à une réflexion pour les crises à venir. En plus de son activité professionnelle de professeur en cardiologie, le Pr Lafitte a fondé en 2017 une association destiné à la prise en charge des seniors, «Guztiak Bizi, vivre ensemble». «Nous avons un projet de plateforme de services d’entraide pour les personnes âgées qui devait voir le jour initialement en mai. La crise sanitaire que nous avons vécue, l’a un peu retardé mais nous a permis d’y adosser une partie médico-psycho-sociale. Il s’agit d’accompagner cette population par des assistants vocaux visant à identifier les besoins et offrant sur le plan médical, une première étape pour stratifier la nécessité d’une visite en présentiel chez le médecin.» Plateforme qui devrait être lancée, pour expérimentation, fin juin dans trois villes néo-aquitianes, à Pessac (33), Saint-Jean-de-Luz (64) et Saint-Yriexla-Perche (87)

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