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11 mai 2020

Coronavirus

Sud-Ouest du 11 mai 2020

2020 05 11 SO Baisse continue du nombre de décès

2020 05 11 bilan

Sud-Ouest du 11 mai 2020 

Les droits et devoirs des «déconfinés» 

DÉCONFINEMENT À compter d’aujourd’hui, la première étape d’un retour à la vie (presque) normale est soumise à conditions, avec des droits et des devoirs pour la population. Petite révision

2020 05 11 déconfinementLes bars, cafés et restaurants demeurent fermés jusqu’à ce que leur situation soit réévaluée par le gouvernement, fin mai. PH. AFP 

Depuis la nuit dernière, minuit, les Français peuvent de nouveau sortir de chez eux... librement. Une liberté sous conditions. Le déconfinement se veut en effet partiel et progressif, et s’accompagne d’un certain nombre de règles à respecter si on veut éviter de repartir, dans deux semaines, en confinement. On récapitule. 

1 Feu vert pour la réouverture de la plupart des commerces 

Ce matin, les commerces non alimentaires, qui avaient dû baisser le rideau le 16 mars, peuvent le relever: magasins et boutiques dans le domaine de l’habillement et de l’équipement, coiffeurs, marchands d’automobiles, de vélos, librairies. Tous ou presque car les bars, cafés et restaurants demeurent fermés jusqu’à ce que leur situation soit réévaluée par le gouvernement et les professionnels du tourisme, fin mai. Même punition pour les salles de cinéma, de spectacle et de sport, fermées jusqu’à nouvel ordre. 

On notera dans les rangs des lieux qui, ce matin, peuvent de nouveau accueillir le public : les bibliothèques, les médiathèques et les musées, à l’exception des mastodontes tels que le Louvre. Les centres commerciaux de plus de 40000 m2 seront soumis à l’autorisation des préfets, sauf en Île-de-France en raison de risques sanitaires persistants. 

2 On reprend le chemin de l’école et de l’entreprise 

Aujourd’hui, 11 mai, c’est la rentrée post-confinement des enseignants du premier degré. Puis entre le 12 et le 18 mai, ce sera au tour des écoliers. Enfin pas tous. Selon le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, 1 million d’enfants (soit 1 sur 6, pour le premier degré) vont retrouver leur école, encadrés par 130 000 enseignants et 12 000 personnels médico-sociaux. Des conditions sanitaires très précises, regroupées dans un document de 60 pages, devront être respectées : pas plus de 15 enfants par classe, des enseignants porteurs de masques, des bureaux espacés de plus de 1 m 50, des nettoyages des locaux répétés, etc. 

Au niveau national, le minsitre estime que 80% des écoles rouvriront leurs portes d’ici le 18 mai. Dans l’académie de Bordeaux, la rectrice table sur 90%. À compter du 18 mai, ce devrait être aux collégiens de faire leur rentrée. 

C’est aussi le moment du déconfinement pour les entreprises. Un protocole (de plusieurs dizaines de pages aussi) a été édité par le ministère du Travail, qui incite à «recourir au maximimu au télétravail». Si retour dans l’entreprise il y a, il faudra : un espace minimum de 4 m2 par employé, une gestion des flux des salariés pour éviter les contacts, une désinfection des locaux, une évaluation des risques de rupture de distanciation sociale dans des lieux comme la cafétéria ou l’espace de la machine à café, ou encore la mise en place d’horaires décalés. Le port du masque sera-t-il obligatoire? Seulement lorsque les distances de sécurité ne peuvent être respectées. 

3 Déplacements avec et sans attestation et transports 

Oui, on peut, à compter de ce matin, dans les départements verts, soit dans toute la Nouvelle-Aquitaine, se déplacer sans attestation, dans la limite de 100 kilomètres à vol d’oiseau de son domicile, et même plus loin dans la limite de son département de domiciliation. Les déplacements au-delà des 100 km, dans un autre département, seront limités à des «motifs professionnels et familiaux impérieux », et soumis à une nouvelle attestation disponible à compter d’aujourd’hui. 

Les restrictions aux frontières avec les pays européens sont prolongées jusqu’au 15 juin, et avec les pays autres qu’européens, jusqu’à nouvel ordre. Les « déconfinés » sont invités par le gouvernement à limiter les déplacements et à privilégier le vélo et la marche à pied. Sinon ? On prend les transports en commun. Il faut savoir que le port du masque est désormais obligatoire à partir de 11 ans, dans les trains, les bus (y compris les bus scolaires pour collégiens et lycéens), les tramways, les métros, les taxis et les VTC... sous peine d’une amende de 135 euros. 

Côté trains, un tiers des TGV, la moitié des TER et un tiers des intercités reprennent les rails avec un siège sur deux occupé, donc une capacité de voyageurs divisée par deux. 

4 Pas de grands rassemblements

Histoire que le déconfinement ne dégénère pas tout de suite en excès en tous genres, le gouvernement a décidé de limiter les rassemblements publics et privés, à moins de dix personnes, y compris pour les mariages. En revanche pour les cérémonies funéraires, la jauge est maintenue à moins de 20 personnes. De nouveaux seuils seront examinés le 2 juin, une fois que cette première phase du déconfinement et ses conséquences sanitaires auront été évaluées. 

On rappelle que les rassemblements de type festivals, concerts, voire rencontres sportives de plus de 5000 personnes, sont exclues jusqu’à septembre. 

Le sport, parlons-en. En individuel et en extérieur, il est autorisé, les lieux couverts, eux, restent fermés. Les parcs et jardins ? Ils sont accessibles dans les départements au vert, soit tous ceux de NouvelleAquitaine. Quant aux plages et aux lacs, ils pourront rouvrir sur demande des maires et sur autorisation du préfet. Enfin, on peut chausser ses bottes de sept lieux et repartir en balade en forêt et en montagne.

Sud-Ouest du 11 mai 2020 

Un simulateur contre le Covid 

E-SANTÉ Une PME locale a mis au point, avec le CHU de Bordeaux, un système unique pour former les soignants à la prise en charge de patients atteints du virus

2020 05 11 un simulateur3 200 soignants de toute la France ont été formés à Bordeaux depuis le début de la crise. Ce simulateur va faciliter cette formation. PHOTOS LAURENT THEILLET 

Avatar de patients, table d’examen... Tout l’univers du médecin a été recréé en 3D de manière ultra-réaliste par la société bordelaise SimForHealth pour simuler une consultation avec un patient suspecté d’être touché par le coronavirus. Derrière l’écran, sept internes en médecine dialoguent virtuellement avec ce dernier via un «chat», en répondant à des questionnaires à choix multiples, depuis un bureau sommaire, espacé d’un mètre bien sûr de celui du collègue. Les questions défilent : « Toussez-vous ? », « Avez-vous des problèmes d’odorat?», «Avez-vous du diabète ?»... 

En quinze minutes, ils évaluent ainsi si la personne est porteuse du coronavirus et à quel niveau de gravité. Quatre situations ont été imaginées dans la peau d’un médecin généraliste, d’un médecin régulateur au Samu, au Centre 15 et d’un médecin au service des urgences de l’hôpital. Sans oublier l’hospitalisation. 

Un «plus», selon les internes 

Mercredi, ces internes ont été les premiers à tester l’outil un après-midi au Centre d’enseignement des soins d’urgence (CESU). Les retours sont positifs. « Nous avons l’habitude de faire beaucoup de simulations sur mannequin, là l’intérêt est que nous avons de multiples informations dans les documents en annexes et que nous allons nous-mêmes les chercher. En outre, nous pouvons utiliser le simulateur aussi chez nous », témoigne Emmanuel, 26 ans, interne en médecine, qui est actuellement en poste au Samu. De son côté, Laure, 27 ans, interne en médecine à l’hôpital militaire Robert-Picqué à Villenave-d’Ornon, y voit un outil précieux qui «nous a permis de voir que nous faisions des erreurs, notamment sur les conseils à donner aux patients lorsqu’ils rentrent chez eux ». 

Le simulateur a été conçu en un temps record, en quelques semaines seulement par la PME locale SimForHealth avec une équipe de médecins, enseignants du CESU et du collège des Sciences de la santé de l’université de Bordeaux ainsi que les équipes du centre de simulation hospitalo-universitaire SimBA-S. 

«On peut faire des erreurs» 

«Le contexte du coronavirus nous a conduit à développer cette formation spécifique. Et, le numérique est adapté aux circonstances», justifie le «professeur» de ces sept internes en médecine, le docteur Julien Naud, directeur du Centre d’enseignement des soins d’urgence (CESU), implanté à l’hôpital Xavier-Arnozan à Pessac. 

« Nous avons reçu au CHU de Bordeaux le premier patient en France atteint du coronavirus. Depuis, nous apprenons en marchant face à ce virus aux 1 000 visages qui évolue sans arrêt. La simulation se prête parfaitement à notre besoin de faire évoluer en temps réel notre formation face à la progression de nos connaissances sur cette pandémie», explique Yann Bubien, directeur général du CHU de Bordeaux. Et, «cela permet aussi aux médecins de faire des erreurs, ce qui est important», renchérit-il. Avant l’arrivée du simulateur, pas moins de 3200 médecins, infimiers, aide-soignants ont déjà été formés à la prise en charge du Covid-19 en six semaines. Autre intérêt, « ce simulateur numérique s’inscrit dans notre volonté de renforcer les liens entre la médecine de ville et l’hôpital », met-il en avant. 

Déploiement national visé 

Cette plateforme numérique va être utilisée par le CHU de Bordeaux dès cette semaine. La PME bordelaise SimForHealth, qui a lancé l’initiative Learn to Fight (« apprendre pour combattre »), ambitionne de proposer ce simulateur numérique aux agences régionales de santé (ARS) et aux hôpitaux dans l’ensemble de la France. «Notre simulateur a été référencé par le ministère de la Santé », met en avant son président, Jérôme Leleu. « Cette initiative doit permettre de former également à la prise en charge des patients ayant d’autres pathologies comme les maladies chroniques dont le traitement se complexifie avec cette crise sanitaire », renchérit-il. Plusieurs établissements l’ont déjà sollicité pour ce simulateur visant à améliorer la prise en charge de patients atteints du coronavirus. « Déjà plus d’une cinquantaine d’équipes médicales dans le monde (Canada, Maroc, Sénégal, Etats-Unis...) ont répondu à l’appel #Learntofight», relève Xavier Abadie, directeur du développement international de SimForHealth.

Sud-Ouest du 11 mai 2020 

Les internes racontent leur combat face au virus

2020 05 11 les internes

C’est une drôle d’immersion dans le monde de la médecine pour les internes qui ont œuvré ces dernières semaines dans les hôpitaux de la région et se sont retrouvés en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. «Ce fut très formateur. Notamment les patients en réanimation, souvent dans des siuations graves avec de multiples pathologies et complications », indique Laure, 27 ans, interne en médecine à l’hôpital militaire Robert-Picqué de Villenave-d’Ornon. 

Fort heureusement, « nous n’avons jamais eu de problèmes pour trouver suffisamment de soignants dans les hôpitaux de la métropole bordelaise pour affronter la pandémie. C’est rassurant pour l’avenir. Même si nous n’avons pas toujours tout le matériel dont nous aurions besoin et que nos conditions de travail peuvent être améliorées », rapporte Emmanuel, 26 ans, interne en médecine, qui est aujourd’hui en poste au Samu 33. 

Contrairement à ce qu’il avait imaginé, la crise du coronavirus n’a pas été trop complexe à gérer, car la région a été, pour l’heure, relativement épargnée par la pandémie. A l’inverse de l’Ile-de-France ou de l’Est du pays. Hier soir, le dernier bilan de l’Agence régionale de santé (ARS) faisait état de 4 858 cas de contamination depuis le début de l’épidémie et de 353 décès parmi les personnes hospitalisées en Nouvelle-Aquitaine. Il faut dire que, dans le même temps, nombre de malades chroniques n’ont pas osé se rendre à l’hôpital pour leurs soins durant cette période particulière. 

«Il sera dur de gérer deux flux» 

Sauf, qu’avec le déconfinement, « nous allons devoir vivre avec le virus durant plusieurs mois encore. Dans les hôpitaux, il va désormais falloir gérer deux flux, ceux liés au coronavirus et aux patients qui ont des traumatismes du quotidien. Or, il n’y a pas assez de lits pour gérer les deux », s’inquiète-t-il. 

Ce qui commence déjà à créer des remous au sein de certains services. «Depuis une semaine et demi, nous voyons les patients à nouveau affluer aux urgences au CHU de Bordeaux. Le manque de matériel génère des tensions », rapporte Noémie, 25 ans, une autre interne en médecine. Et ce, d’autant plus que les personnes atteintes de maladies chroniques « arrivent dans un état délétère ». Faute d’avoir poursuivi leurs soins durant le confinement. 

Reste à savoir désormais s’il y aura une deuxième vague épidémique dans la région et quelle sera son ampleur. Les conditions de travail des soignants dans les hôpitaux de la région en dépendront... 

2020 05 11 SO 800 000 masques en trop

2020 05 11 SO 800 000 masques en trop2

2020 05 11 SO 800 000 masques en trop3

2020 05 11 SO Masque obligatoire rue Sainte-Catherine

2020 05 11 SO Espagne

2020 05 11 SO Espagne2

2020 05 11 SO Wuhan

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