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GIRONDE VIGILANTE
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4 janvier 2020

Augmentation de la population

Sud-Ouest du 4 janvier 2020 

L’étalement urbain et l’attrait du littoral 

RECENSEMENT Avec 1 583 344 habitants en 2017, en hausse de 1,3 % par an depuis 2012, la Gironde confirme sa dynamique démographique

l'étalement

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1 Une véritable dynamique démographique de la Gironde 

Sans surprise, les derniers chiffres de l’Insee montrent que le département de la Gironde concentre le plus grand nombre d’habitants de la région avec 1 583 384 personnes sur son territoire en 2017, soit plus du double des populations des Pyrénées-Atlantiques et de Charente-Maritime. C’est aussi le département qui a été le plus attractif avec celui des Landes. La population girondine a ainsi augmenté en moyenne de 1,3% chaque année entre 2012 et 2017 (+ 0,5 % pour la région). Le département avait déjà enregistré une croissance démographique de +1% par an entre 2007 et 2012. La Gironde est enfin l’un des rares départements à afficher un solde migratoire annuel de +1% par an sur la période, c’est-à-dire qu’elle enregistre plus d’arrivées d’habitants que de départs. 

2 Bordeaux séduit toujours plus de nouveaux habitants 

Du Nord au Sud, tous les arrondissements de la Gironde sans exception voient leur population évoluer favorablement. Avec, en pole position, l’arrondissement d’Arcachon (+1,6% d’évolution annuelle) et celui de Bordeaux (+ 1,5 %). Plus que le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et de décès), les migrations jouent ainsi beaucoup sur la dynamique démographique de l’arrondissement de Bordeaux qui voit sa population augmenter de 1,5% par an entre 2012 et 2017 pour atteindre 961 709 habitants. Une croissance portée par la ville-centre, bien sûr, puisque la population de Bordeaux grimpe à 254 436 administrés (+1,1% par an) mais aussi par les villes de l’agglomération. Outre plusieurs communes de la rive droite (lire ci-contre), les plus fortes évolutions annuelles de population sont constatées à Villenave-d’Ornon (+2,7 %), Bègles (+2,4 %), Eysines (+2,2 %) ou Bruges (+2%). 

3 L’étalement urbain se poursuit entre 2012 et 2017 

Plus significatif encore, les hausses de population constatées dans des communes situées à la lisière de l’agglomération, comme Saint-Aubin-de-Médoc (+3% par an – lire plus loin), Le Haillan (2,7 %) ou Saint-Médard-en-Jalles (+1,6%), et dans des zones périurbaines comme Saint-Jean-d’Illac (+3,2 %), Saint-Loubès (+2,6 %) ou Saint-André-de-Cubzac (+2,5 %), signe de la poursuite de l’étalement urbain. 

4 L’attrait du bassin et de la façade océanique 

La dynamique démographique est indéniable dès lors qu’on s’approche du littoral ou des senteurs iodées. La population grimpe en effet dans les communes proches des plages ou du bassin d’Arcachon. Des bourgs situés à mi-chemin entre Bordeaux et Arcachon voient ainsi le nombre de leurs administrés bondir. C’est vrai pour Le Teich qui monte à 7 906 âmes (+2,8%). Idem côté Nord-Bassin avec Mios qui voit sa population grimper de 4,8 % en moyenne chaque année, un record en Gironde, pour atteindre 9 959 habitants (lire plus bas). Ou Audenge, qui enregistre une hausse de population de 3,8 % par an entre 2012 et 2017 et compte 7 993 administrés. Au total, l’arrondissement d’Arcachon enregistre une croissance annuelle de 1,6 % sur la période, pour atteindre 153 033 habitants. C’est aussi particulièrement frappant à Lacanau, qui progresse chaque année de 1,8% et totalisait en 2017, 4 914 habitants (lire ci-dessous).

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2020 01 04 SO Vers 7000 habitants en 2025

pour le cadre de vie

2020 01 04 SO Pour le cadre de vie

2020 01 04 SO Les cités perdant un peu des habitants

ces cités

2020 01 04 SO Langoiran en perte de vitesse

Sud-Ouest du 4 janvier 2020  

Le bassin d’Arcachon a mis le pied sur le frein 

Les communes proches du Val de l’Eyre, comme Mios, veulent limiter la croissance démographique  

Le littoral attire. C’est une réalité. Mais sur le bassin d’Arcachon, l’immobilier y est devenu trop cher pour la classe moyenne. Les chiffres de l’Insee sur la population en 2017 confirment que la démographie n’est plus galopante depuis 2012 du côté de Lège-Cap-Ferret, Arcachon, La Teste-de-Buch et Gujan-Mestras. De même, Arès, Andernos ou Lanton n’enregistrent plus de records et leurs populations ne font plus que grossir en douceur.  

Les nouveaux arrivants sont bien attirés par le bassin d’Arcachon mais, faute de moyens, ils choisissent depuis longtemps des communes aux franges du territoire où les prix de l’immobilier sont moins élevés, ou celles qui ont construit davantage de logements sociaux plus accessibles. C’est le cas à Audenge (+3,8% par an entre 2012 et 2017) et au Teich (+ 2,8 % entre 2012 et 2017), le long du Bassin, même si, dans ces villes, les maires n’ont plus l’intention de construire, ou bien à la marge.  

Victime de son succès  

Mais la hausse la plus marquante est celle de Mios, commune du Nord-Bassin administrativement, qui se situe à l’entrée de ce que l’on appelle le Val de l’Eyre. Elle est emblématique de la croissance de tout ce secteur de la forêt landaise qui s’étale jusqu’à Sanguinet, Parentis et Biscarrosse, dans le département des Landes.

mios

Mios a été victime de son succès. D’un village, elle est devenue une ville-champignon. Entre 2009 et 2014, sa progression démographique la plaçait en deuxième position en Nouvelle-Aquitaine, et au septième rang au niveau national. Le maire socialiste Cédric Pain en a fait le cheval de bataille de son mandat. Il a rendu 80 hectares inconstructibles dans le nouveau plan local d’urbanisme (PLU), beaucoup plus restrictif, et a lancé un plan de constructions d’écoles avec un nouveau groupe scolaire. Mais plus question de se laisser déborder, d’avoir à ouvrir à la hâte des salles de classes dans des préfabriqués. Mios entend bien, désormais, maîtriser l’augmentation de sa population, qui est déjà descendue à 4,8% par an entre 2012 et 2017 et va encore fortement décroître. Le succès de la ville a, de toute façon, fait grimper les prix de l’immobilier, et elle devient aussi trop onéreuse pour la classe moyenne.  

Ce coup d’arrêt à la démographie galopante de Mios est symptomatique de ce qui se passe sur le bassin d’Arcachon. D’abord, l’État veut limiter au maximum les nouvelles constructions et refuse la plupart des projets d’urbanisation. Ensuite, les élus eux-mêmes affichent partout la volonté de préserver le cadre de vie des habitants et de se contenter d’une croissance démographique très modérée.

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