Sainte-Barbe

Sud-Ouest du 16 décembre 2019 

Les sapeurs-pompiers sont en surchauffe permanente 

BORDEAUX Cette année, les pompiers ont effectué 137 000 interventions. Un constat alarmiste a été dressé lors de la Sainte-Barbe

Les sapeurs-pompiers girondins ont fêté, vendredi dernier, leur patronne Sainte-Barbe dans les locaux de la caserne d’Ornano à Bordeaux. La cérémonie n’a pas dérogé à la tradition. C’est donc en présence de la préfète Fabienne Buccio, de Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental et du conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS33), que le contrôleur général Jean-Paul Decellières, directeur du SDIS33, a dressé le bilan de l’année écoulée devant un parterre composé des plus hautes personnalités civiles et militaires. 

Au fil des ans, le patron des sapeurs-pompiers ne cesse de tirer un peu plus fort sur la sonnette d’alarme. De 107 000 interventions en 2016, l’activité opérationnelle est, en effet, passée à 137 000 en 2019, soit +6 % par rapport à l’année dernière. « Certaines limites sont dépassées […] Notre mission de service public connaît donc aujourd’hui des heures difficiles », a martelé Jean-Paul Decellières. 

Deux gigantesques incendies 

Les secours à personnes sont les plus chronophages cette année encore. Avec 110 000 interventions, soit davantage que l’ensemble des opérations toutes natures confondues réalisées par les SDIS de Charente-Maritime, de Dordogne et du Lot-et-Garonne réunis, la Gironde fait face à une croissance ininterrompue sans trouver de véritable solution au problème. « Cette situation nous met en danger tant elle sollicite nos équipes et consomme nos moyens », déplore le directeur du SDIS. En 2019, les sapeurs-pompiers ont été mis à rude épreuve notamment au mois de mai avec les gigantesques incendies du parking des Salinières et celui de la rue Ferrère à Bordeaux. «Le courage, le sang-froid et le professionnalisme ont permis d’éviter de véritables catastrophes », a-t-il souligné. Malgré une période de sécheresse intense l’été dernier, on ne recense fort heureusement que 416 hectares brûlés pour 500 feux constatés. 

L’année 2020 qui se profile apportera-t-elle du mieux dans le quotidien des pompiers plus que jamais désireux de satisfaire aux exigences de la population ? Ces derniers veulent y croire…