Samu

Sud-Ouest du 7 novembre 2019 

par Philippe Piazza, Bordeaux (33) 

Le Samu, une « fausse bonne idée »…

Pourtant, celui-ci pourrait être une « fausse bonne idée ». Pourquoi? Bonne idée parce qu’il avait compris que, plus vite, la médecine prenait en charge un patient en situation d’urgence plus celui-ci avait de chance de s’en sortir vivant et, surtout, plus il avait de chance de récupérer avec de faibles séquelles.

Fausse idée car l’organisation proposée est un non-sens : déplacer une équipe de soignants dont un médecin urgentiste sur le lieu d’un accident et/ou d’un évènement médical entraîne une inactivité des soignants (un aller et retour de déplacement) qui perturbe, pendant l’intervention, le service d’urgence.

Pour appliquer ce principe primordial d’intervention rapide devraient être positionnés sur le territoire des moyens de transports terrestres et/ou aériens (hélicoptère) disponibles 24 h/24 pour acheminer immédiatement toute personne en situation de détresse aux urgences d’un hôpital de proximité et/ou d’un CHU.

D’autant que, fort logiquement, un service d’urgence est toujours plus efficient qu’une équipe envoyée avec un matériel réduit sur le lieu d’un accident et/ou d’un événement médical.

De plus, le coût du transport pourrait être pris en charge par l’assurance de la personne et ne rentrerait pas dans le budget de la sécurité sociale ou du département pour ce qui concerne les pompiers (partie prenante dans cet acheminement).

Cette organisation du SAMU est une des raisons de l’embolisation des services d’urgences en France mais, au non de la singularité française, aucun homme politique n’ose la remettre en cause.