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GIRONDE VIGILANTE
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1 octobre 2019

Pas de dysfonctionnement ?

Sud-Ouest du 30 septembre 2019 

Patiente retrouvée morte après un appel au Samu : "pas de dysfonctionnement" selon le parquet et l’ARS

patienteMalgré un appel au Samu de l'employeur de la victime, aucun véhicule ne s'était déplacé. DAVID THIERRY ILLUSTRATION 

Une femme de 60 ans, retrouvée morte dans son lit, dix jours après un appel au Samu de l’employeur de la victime pour signaler qu’elle se plaignait de douleurs au bras et à la cage thoracique. 

La régulation médicale du Samu de Mulhouse semble avoir fonctionné "normalement" lors de la prise en charge d’une patiente qui se plaignait de douleurs à la poitrine et est décédée sans qu’un véhicule d’urgence ne soit dépêché à son domicile, ont expliqué lundi le parquet mulhousien l’Agence régionale de santé (ARS). 

"Ce qui est sûr, c’est que la régulation a fonctionné normalement", a déclaré lors l’une conférence de presse Virginie Cayré, directrice générale déléguée de l’ARS pour l’est de la région Grand Est. 

Un médecin a interrogé la victime 

"Il n’apparaît pas dans un premier temps qu’il puisse y avoir formellement un dysfonctionnement", "puisqu’il y a effectivement un opérateur du Samu qui passe immédiatement un médecin et le médecin interroge tout à fait normalement cette femme", a expliqué, lors d’une conférence de presse, la procureure de la République à Mulhouse Edwige Roux-Morizot. 

"Une réponse a été donnée, maintenant la réponse a-t-elle été pertinente ? C’est tout le sens des investigations qui vont être effectuées", a-t-elle poursuivi. 

Le parquet de Mulhouse a annoncé samedi l’ouverture d’une information judiciaire à la suite du décès mi-juin d’une femme de 60 ans, retrouvée morte dans son lit par un voisin, dix jours après un appel au Samu de l’employeur de la victime pour signaler qu’elle se plaignait de douleurs au bras et à la cage thoracique.L’autopsie pratiquée sur le corps a confirmé qu’elle était décédée des suites d’un arrêt cardiaque. 

Les dispositifs de régulation ont fonctionné 

Selon Virginie Cayré, les conclusions d’une enquête administrative ouverte par l’ARS au cours de l’été seront prochainement rendues publiques. Le rapport est "en cours de finalisation", a-t-elle indiqué. "L’ensemble des dispositifs de régulation a fonctionné", a abondé Corinne Krencker, directrice du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse-Sud-Alsace (GHRMSA). 

L’assistante de régulation médicale du Samu s’est d’abord entretenue avec l’employeur de la patiente décédée avant d’appeler cette dernière pour lui poser "un certain nombre de questions", a-t-elle détaillé. Puis l’assistante a "immédiatement transmis l’appel au médecin régulateur qui a été en contact assez longtemps avec la patiente", lui donnant à son tour "un certain nombre de conseils", a-t-elle poursuivi. 

Le précédent Naomi Musenga 

La procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, a annoncé qu’elle tiendrait une conférence de presse sur cette affaire lundi à 17 heures. Fin 2017, une jeune mère de famille de 22 ans, Naomi Musenga, était décédée aux urgences de l’hôpital de Strasbourg, après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du Samu, ce qui avait provoqué un tollé quand le contenu de cet appel avait été diffusé. Deux enquêtes, judiciaire et administrative, avaient été ouvertes. 

Les urgences de l’hôpital de Mulhouse, en grève depuis des mois comme des centaines d’autres services d’urgence en France, font face à de nombreux départs de médecins, épuisés par les conditions de travail. 

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