223 services d'urgence en grève
Le Monde du 23 juillet 2019
Après trois mois de grève aux urgences, plus de 200 services touchés
Déplorant la dégradation des conditions d’accueil des patients, les grévistes réclament plus de lits, d’embauches et des hausses de salaires.
Comme plus de 200 services en France, les urgences du Centre hospitalier de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime), sont en grève, le 12 juillet. XAVIER LEOTY / AFP
"La grève dans les urgences n’en finit pas de s’étendre. Démarré voilà plus de trois mois à Paris, le mouvement de contestation touche désormais 203 services, selon un communiqué publié mardi 23 juillet par le collectif L’Inter-Urgences, ainsi qu’une « vingtaine de services en grève mais pas avec le collectif ».
Déplorant la dégradation des conditions d’accueil des patients, les grévistes réclament plus de lits, d’embauches et des hausses de salaires. Pour tenter d’apaiser cette colère, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, avait annoncé, mi-juin, que 70 millions d’euros seraient débloqués pour financer une prime de risque de 100 euros net mensuels pour les personnels des urgences et faciliter les recrutements dans les services en tension cet été. Une annonce insuffisante pour les grévistes, qui ont battu le pavé début juillet.
Des avancées sont néanmoins observées dans plusieurs hôpitaux."...
En attendant, le collectif, qui réunit son comité de grève samedi, prévoit de lancer un site Internet « pour communiquer en temps réel »sur la réalité du terrain.
De leur côté, les syndicats espèrent étendre le mouvement à l’ensemble du monde hospitalier à la rentrée, selon M. Prudhomme, qui envisage « une journée d’action le 11 septembre ».
L’argent débloqué pour les urgences est « pris sur d’autres services », a insisté l’infirmier Hugo Huon, président de L’Inter-Urgences. Lui plaide pour une « augmentation globale du budget des hôpitaux »."
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