Urgences
Basta du 20 juin 2019
Conflit aux urgences : « Nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons obtenu ce que nous voulons »
"Parti de la base, des aides-soignants et des infirmières, le mouvement des urgences n’a cessé de s’étendre depuis trois mois, avec près de 120 services concernés. En réponse à l’indifférence du gouvernement, la contestation s’est aussi durcie. Les enjeux du bras de fer engagé par les soignants face à un ministère de la Santé apathique sont cruciaux : être en mesure de soigner celles et ceux qui en ont besoin dans de bonnes conditions, sortir de l’épuisement et d’un sous-effectif permanent, pouvoir de nouveau être fier de son travail, et sauver l’hôpital public que le gouvernement laisse tomber en ruine. Reportage et témoignages.
Symbole d’un hôpital public poussé dans ses derniers retranchements par une décennie d’austérité, le mouvement de grève dans les urgences s’est propagé comme une traînée de poudre. Lancé mi-mars par les aides-soignants et infirmiers de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, il s’est étendu aux autres hôpitaux de la capitale, et toucherait désormais, selon le collectif « Inter-urgences » qui l’anime, plus de 110 services à travers le pays. « De nouveaux services nous rejoignent tous les jours », prévient Abdel, l’un des initiateurs du mouvement. Une contestation que le gouvernement a d’abord fait mine d’ignorer, mais qu’il surveille depuis comme le lait sur le feu, tant elle pourrait faire tâche d’huile au sein des hôpitaux, voire au-delà."...
..."« Tu as beau soulever les problèmes, écrire des courriers, il ne se passe rien »"...
..."10 000 postes supplémentaires, « zéro hospitalisation brancard »"...
..."« Je n’ai plus le temps de parler avec les patients, ni avec leurs proches »"...
..."« On est obligés d’occuper toutes les fonctions à la fois : aide soignante, infirmière, vigile, secrétaire... »"...
..."Douze ans d’ancienneté, 1500 euros nets par mois"...
..."Le gouvernement ? « C’est du théâtre, ils se moquent de nous »"...
..."« Nous revendications légitimes sont sous-considérées »"...
..."« Il y a une embolisation des urgences »"...
Les professionnels le savent, #MaSanté2022 va permettre de mieux organiser le système à l'avenir pour éviter la surcharge aux urgences.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) June 6, 2019
Mais des solutions immédiates sont également attendues. J'annonce aujourd'hui 5 actions prioritaires pour répondre à la détresse des soignants: https://t.co/RcDwQgG4dc pic.twitter.com/89dzEj7iOz
..."« Les gouvernements ont été impitoyables avec l’hôpital et d’un laxisme incroyable avec la médecine libérale »"...