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GIRONDE VIGILANTE
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16 juin 2019

Déblocage de fonds pour les urgences

Sud-Ouest du 15 juin 2019 

70 millions d’euros pour les urgences 

HÔPITAUX La ministre de la Santé, Agnès Busyn, a tenté hier d’apaiser la colère dans les services d’urgence en débloquant des fonds pour des « mesures immédiates »

70 millions

Après trois mois de grève dans les services d’urgence, Agnès Buzyn a tenté, hier, d’apaiser la colère en promettant 70 millions d’euros de mesures immédiates, notamment pour financer des primes, sans toutefois convaincre les professionnels réunis au ministère de la Santé. 

Une large part de ce montant (55 millions) sera consacrée à la généralisation et la revalorisation d’une prime « de risque » de «100 euros net mensuels », versée dès juillet « à tous les professionnels des services d’urgence (hors médecins)», a précisé le ministère. «Cette prime concernera environ 30 000 personnes », a précisé la ministre de la Santé qui venait de recevoir les médecins, infirmiers, syndicats et directeurs hospitaliers. Il s’agit pour Agnès Buzyn de « prendre en compte la situation particulière des personnels des urgences, qui font parfois face à des patients violents et à des incivilités », a-t-elle ajouté devant la presse. 

Une prime de coopération de 100 euros brut mensuels sera, en outre, mise en place pour les infirmiers et aides-soignants à qui seront déléguées des tâches médicales. 

À ces bonus s’ajoute une enveloppe de 15 millions d’euros censée permettre « aux services d’urgence en tension » de renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts. 

Enfin, le plafonnement des heures supplémentaires sera rehaussé, à 20 heures par mois. 

Réactions mitigées 

Ces annonces ont laissé les professionnels mitigés. «15 millions sur 600 services d’urgence c’est une goutte d’eau dans un océan», a affirmé Patrick Bourdillon de la CGT Santé, en déplorant que la ministre se soit « refusée à un moratoire sur les fermetures de lits, première des revendications ». 

De son côté, Hugo Huon, du collectif Inter-urgences qui avait initié le mouvement mi-mars, regrette «des effets d’annonce sur les primes avec beaucoup d’incertitudes, des protocoles de coopération seulement pour les infirmiers… » La grève concernait, hier, 106 services, selon ce collectif informel. 

La ministre de la Santé avait annoncé sans détails les grandes lignes de ces mesures la semaine dernière, à côté d’une «mission nationale » pour refonder les urgences, qui n’avaient pas alors convaincu les professionnels concernés.

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