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27 avril 2019

La grève aux urgences parisiennes fait boule de neige

Le Figaro du 25 avril 2019 

Grève aux urgences : le mouvement s’étend à la province

le mouvement s'étendL’hopital de la Pitié Salpetrière KENZO TRIBOUILLARD/AFP 

Après onze jours de grèves dans les services d’urgences des hôpitaux parisiens, c’est désormais au CHU de Nantes et de Strasbourg de suivre le pas. 

Au onzième jour de la grève dans les services d’accueil des urgences de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris (AP-HP), la mobilisation gagne de l’ampleur. Alors que les 25 services d’urgences de l’AP-HP sont en grève «illimitée» depuis le 15 avril, le mouvement s’étend désormais en région. «Les CHU de Nantes et de Strasbourg se mettent à suivre le pas. C’est bien la preuve qu’il y a un vent de colère général. L’ensemble des urgences françaises va mal», confie au Figaro le médecin urgentiste et membre de la CGT-Santé, Christophe Prudhomme. 

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Pour l’heure, aucune issue avec l’AP-HP ne semble possible d’après le syndicaliste. La CGT, premier syndicat, a demandé «que les négociations se déroulent en présence» des directeurs de l’AP-HP, Martin Hirsch, et de l’agence régionale de santé, Aurélien Rousseau. Ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Mais, à ce jour, «aucune nouvelle séance de négociation est prévue» signale Christophe Prudhomme. SUD-Santé, seconde organisation, reconnaît «la volonté de la direction générale de trouver des solutions», mais juge cependant que «les 61 postes immédiats proposés» ne sont «pas une base suffisante». La direction a néanmoins annoncé que «des négociations seront désormais menées localement, hôpital par hôpital», notamment pour «mettre en œuvre sans tarder la répartition» de ces postes. À savoir, 45 pour les urgences adultes et 16 pour les urgences pédiatriques. 

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Du côté des syndicats les revendications, elles, n’ont pas évolué: après une troisième réunion de négociation mardi matin, la CGT et SUD-Santé réclament à nouveau davantage d’effectifs et une hausse de salaire de 300 euros par mois. Mais en vain. «Quand on annonce le chiffre brut de 700 emplois supplémentaires que nous exigeons ça peut paraître beaucoup. Mais réparti sur 25 services, ça fait 25 postes en plus par service. D’autant plus que pour assurer la présence d’un agent 24 heures sur 24 il faut six personnes. On ne demande pas la lune. Avec ces revendications on veut seulement assurer la sécurité des patients», précise Christophe Prudhomme s’appuyant sur un référentiel établi par l’association Samu-Urgences de France. 

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Par ailleurs, la direction a réitéré ses propositions «en matière de rémunération», à savoir une prime mensuelle de 65 euros net pour l’ensemble des agents des services d’urgences et un «forfait spécifique d’heures supplémentaires» pour les aides-soignants et les infirmières, de l’ordre de 250 euros net qui pourrait être versé «dès la sortie de grève».

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