Une situation explosive dans de nombreux services d'urgences

LCI du 18 avril 2019 

Urgences en grève : le ras-le-bol du personnel

Urgences en grève : le ras-le-bol du personnel

JT 20H - aux urgences, certains soignants songent à quitter leurs postes. L'épuisement professionnel ainsi que les conditions d'accueil et de prise en soin des patients sont devenus inacceptables pour eux. Une grève a lieu dans plusieurs hôpitaux du pays. Pourtant, elle est juste symbolique, car les personnels hospitaliers sont réquisitionnés afin d'assurer l'accueil des patients.

https://www.lci.fr

Une grève a lieu dans plusieurs hôpitaux du pays. Pourtant, elle est juste symbolique, car les personnels hospitaliers sont réquisitionnés afin d'assurer l'accueil des patients. Pour montrer leur mécontentement, ils se contentent de porter un brassard. La situation met en évidence le mal profond dont souffrent nos services d'urgence totalement submergés par le nombre de patients.

Franceinfo du 18 avril 2019 

Lens : situation explosive aux urgences de l'hôpital 

À Lens (Pas-de-Calais), la moitié des médecins urgentistes ont annoncé leur démission d'ici à l'été.

Les urgences de l'hôpital de Lens (Pas-de-Calais) sont en crise. Le personnel tire la sonnette d'alarme et dénonce des conditions de travail inacceptables. "C'est toujours du rafistolage qu'on fait en attendant d'avoir mieux. Pour le personnel, ce n'est pas des conditions acceptables, pour le patient non plus. On en devient maltraitant avec les patients", explique à France Dominique Monvilliers, aide-soignant au Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation) de Lens. 

La fuite des médecins 

En cause : la fermeture de 400 places dans les services l'an dernier. À cela s'ajoute le départ volontaire de 11 des 18 médecins urgentistes. C'est le cas d'Élodie Dhenain. Après dix ans aux urgences de Lens, elle jette l'éponge. "Oui, j'en ai eu marre. L'afflux est important, on a l'impression d'être débordé en permanence, de ne pas soigner les gens, et après, il y a des morts. Ça, je ne le supporte plus", explique la médecin urgentiste démissionnaire.