Incendie de Notre-Dame de Paris
Ouest France du 16 avril 2019
Incendie à Notre-Dame de Paris. Pourquoi ne peut-on pas faire intervenir des avions bombardiers d’eau ?
Notre-Dame de Paris en feu lundi 15 avril 2019. | JULIEN DE ROSA / EPA/MAXPPP
La question revient en boucle sur les réseaux sociaux devant les images de l’incendie. Non, les avions bombardiers d’eau, type Canadair, ne peuvent pas intervenir. Ils sont trop loin, dans le sud de la France. Et surtout, ils sont totalement inadaptés à ce type de situation.
« Mais pourquoi ils n’envoient pas des Canadair ? » La question tourne en boucle sur les réseaux sociaux. La réponse est simple. C’est impossible. La flotte française de bombardiers d’eau de la Sécurité civile est basée à l’aéroport de Nimes-Garons, soit à plus de 700 km de Paris.
La vingtaine d’appareils de type Canadair, Dash ou Tracker, basés là où se déclarent les feux de forêts pendant l’été, sont donc trop éloignés de la capitale, et de Notre-Dame de Paris. D’autant que l’autonomie des avions à pleine charge ne dépasse pas quatre heures.
Risques mortels pour la population
De toute façon, même s’ils étaient basés plus près, il est rarissime que des avions bombardiers d’eau interviennent en zone urbaine. C’est trop dangereux.
Larguer les 6 tonnes d’eau que peut contenir la soute d’un Canadair ou les 9 tonnes d’un Dach, ferait courir des risques mortels à la population et aux secours, Lors d’une intervention pour un feu de forêt, les services des sapeurs-pompiers prennent de grandes précautions et sont positionnés loin des zones de largage.
De plus, le largage de plusieurs tonnes sur Notre-Dame pourrait provoquer des dégâts à la structure de l’édifice.
#NotreDame @PompiersParis Le largage d'eau par avion sur ce type d'édifice pourrait en effet entraîner l'effondrement de l'intégralité de la structure.
— Sécurité Civile Fr (@SecCivileFrance) April 15, 2019
Aux côtés des #sapeurspompiers qui font actuellement le maximum pour sauver #NotreDame.