La forêt : un patrimoine précieux

Sud-Ouest du 6 avril 2019 

Le Porge : La sylviculture au cœur des débats

Initiée par Le Porge Citoyen, la soirée ciné-débat «Quelle forêt pour nos enfants » a réuni une bonne cinquantaine de personnes vendredi 29 mars, dont Frédéric Moreau, conseiller municipal délégué aux plages et littoral, Jean-Luc Lesueur, responsable des services techniques, des sylviculteurs et des habitants du Porge et des environs. À la tribune: Jacques Azzera, de l’association Pro-Sylva, Patrick Point, président de Vive la forêt, Dominique Blanc, du syndicat des sylviculteurs, et Sébastien Spirkel, syndicaliste à l’Office national des forêts. 

Un premier film illustrait la déforestation de la forêt boréale au Québec. Depuis ce documentaire, le gouvernement du Canada encadre l’exploitation de ses forêts afin de les préserver durablement. 

L’enjeu de la mono-sylviculture 

Le deuxième film évoquait la forêt limousine, privée à 95 %. Celle-ci, exploitée en pins de Douglas, pose le problème de la mono-sylviculture. Cet arbre à la mode est utilisé pour la construction, et sa croissance est quatre fois plus rapide que celle d’un chêne. En revanche, il est très sensible en cas de tempêtes. Son exploitation endommagerait les terrains et les cours d’eau seraient détruits peu à peu. Pour Patrick Point, le sol deviendrait stérile en dessouchant et la culture unique du pin crée un déséquilibre. La priorité, selon lui, serait de multiplier l’implantation de chênes ou du moins de préserver ceux déjà présents dans la forêt. Un sylviculteur présent a critiqué vivement cette politique : « Le pin maritime est le seul exploitable dans la forêt landaise», a-t-il dit. Enfin, l’utilisation d’engins plus légers est envisagée comme solution. Tous ces débats, à l’issue de la soirée, auront peut-être mené à une prise de conscience de ce patrimoine précieux.