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GIRONDE VIGILANTE
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12 mars 2019

Le quotidien des pompiers en intervention est de plus en plus violent

BFMTV du 11 mars 2019

En 10 ans, les agressions contre les pompiers ont triplé

Le quotidien des soldats du feu est de plus en plus violent, avec 74 agressions en moyenne chaque mois en 2017. Pour mieux les protéger contre les insultes et les attaques physiques, les parlementaires proposent d'offrir la possibilité aux témoins d'une agression de pompier de témoigner anonymement. 

Insultes, menaces, violences physiques… En 10 ans, les violences envers les pompiers ont augmenté de 213%, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.

74 agressions par mois

Lors d’une intervention, Anthony Boudaud, pompier depuis 20 ans, a failli être poignardé par un ancien militaire armé d’un couteau. 

"Il avançait vers moi et il a dit ‘sors de chez moi ou je vais te tuer’. Dans un moment pareil, on se dit: ‘je suis venu pour aider un gars et je vais peut-être repartir dans un cercueil’. C’est affreux de penser ça", explique-t-il au micro de BFMTV. 

Les faits remontent à plus de 4 ans, mais pour ce sapeur-pompier de Lyon, le souvenir est toujours intact. Et son cas n’est pas isolé. En 2017, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a dénombré une moyenne de 74 agressions de pompiers par mois, et 2813 faits signalés sur toute l’année, soit une augmentation de 23% par rapport à 2016 

« Les agressions ne grimpent pas nécessairement dans les quartiers urbains sensibles. "Nous sommes en contact avec tout public, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de zone de non-droit, on intervient partout", raconte Jérôme François, secrétaire générale Unsa pompiers. "Parfois, à cause de l’alcool ou des stupéfiants, certaines personnes considèrent qu’on a mis trop longtemps à arriver ou que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire. Et ils en viennent aux mains avec nous." 

Renforcer la loi pour mieux les protéger  

Les appels reçus par les soldats du feu pour éteindre des incendies sont minoritaires par rapport aux interventions pour porter secours à des personnes. C'est lors de ces opérations que les agressions verbales ou physiques sont les plus fréquentes, avec une issue parfois tragique. En septembre dernier, pour la première fois depuis près de 10 ans en France, un pompier de 27 ans a été mortellement poignardé par la personne qu'il était venu secourir, à Villeneuve-Saint-Georges.

Par faute de temps ou par peur des représailles, beaucoup de pompiers hésitent à porter plainte après une agression. Pour mieux les protéger, le Sénat a adopté, jeudi 7 mars, une proposition de loi qui "permet à des témoins d’agression de sapeur-pompier de pouvoir témoigner anonymement, ce qui évite les éventuelles représailles", expose Patrick Kanner, président du groupe socialiste et républicain au Sénat, qui copilote la mission d'information sénatoriale sur leur sécurité. 

D’autres mesures ont été proposées, comme celle de généraliser les caméras-piétons lors des interventions des sapeurs-pompiers. Le Sénat se laisse six mois pour évaluer les besoins et moyens de chaque département et accompagner au mieux les futurs pompiers dans un quotidien de plus en plus violent.

Franceinfo du 10 mars 2019 

Violences : l'appel au secours des pompiers 

Insultés, caillassés, agressés... Les pompiers en ont assez. En 2018, il y a eu en moyenne 74 agressions de sapeurs-pompiers chaque mois. Le Sénat a décidé de se saisir du sujet.

En dix ans, leur nombre a explosé : +23% entre 2016 et 2017, +213% depuis 2008. En 2018, les pompiers ont été pris à partie en moyenne 74 fois par mois, eux qui réalisent 4,5 millions d'interventions chaque année. 

Un tabou à briser 

Pour mieux les protéger, le sénateur Patrick Kanner lance une mission d'information et une proposition de loi. Il veut permettre aux témoins d'agressions sur les pompiers de s'exprimer anonymement. En grande majorité volontaires, les pompiers multiplient les formations pour faire face aux situations qui dérapent. Ceux-ci simulent une agression, avec cet élève qui brandit un couteau. Le Sénat se donne six mois pour évaluer les besoins et les moyens pour chaque département et préparer au mieux les futurs pompiers à un métier de plus en plus difficile.

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