Un hameau ravagé par un incendie

Sud-Ouest du 1er mars 2019 

Dordogne : les témoignages des habitants et des voisins du hameau incendié

Ils étaient une soixantaine sur les lieux la nuit même et n’ont pas chômé. Les sapeurs-pompiers de Dordogne ont mené une opération d’envergure au hameau Les Chauses, à Paussac-et-Saint-Vivien (24), dans la nuit du 27 au 28 février. R. MEILHAC/ POMPIERS24

Certains ont « tout perdu » dans l’incendie qui a frappé le hameau des Chauses, à Paussac-et-Saint-Vivien (24). STÉPHANE KLEIN/ "SO"

"Dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 février, six maisons et une grange du XVIIe siècle ont été réduites en cendres par un gigantesque incendie. 

Perchés au sommet de la grande échelle, les sapeurs-pompiers se relaient au-dessus des toits fumants du hameau des Chauses, à Paussac-et-Saint-Vivien, en Périgord vert.Dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 février, un immense brasier a ravagé six habitations mitoyennes d’une centaine de mètres carrés chacune et une grange dîmière (1) en pierre du XVIIe siècle inscrite à l’inventaire des Monuments historiques. Le feu s’est déclaré peu avant minuit, sous un hangar avant de se propager rapidement aux maisons attenantes."...

..."Bientôt, les sapeurs-pompiers de Brantôme arrivent sur place, vite rejoints par des renforts venus de tout le département. 14 véhicules, dont plusieurs camions-citernes, sont mobilisés et sept lances à incendie sont déployées. Très vite pourtant, l’eau vient à manquer, obligeant les soldats du feu à pomper l’eau d’une piscine voisine, puis celle du Boulou, le ruisseau qui coule 3 kilomètres en contrebas du hameau.

Un feu difficile à maîtriser 

Malgré la montée en charge progressive des effectifs, le sinistre se relève difficile à dompter. Outre la configuration du hameau qui rend compliquée la rotation des véhicules, l’étendue du foyer donne du fil à retordre aux 65 soldats du feu dépêchés sur les lieux.

On a tous croisé les doigts pour que le vent ne souffle pas vers le nord. Sans ça, c’est tout le hameau qui aurait péri dans les flammes », confie Ginette, l’épouse de Robert. 

Quand les 40 sapeurs-pompiers de Nontron, Périgueux, Brantôme et Excideuil se présentent à l’entrée du hameau pour prendre la relève à 7 heures du matin, l’incendie est encore loin d’être maîtrisé. « J’ai vu des étincelles et entendu des explosions jusqu’à 7 heures moins le quart », jure Robert, qui n’a pas fermé l’œil de la nuit. 

Il a fallu deux bonnes heures pour circonscrire les dernières flammèches et autant de temps pour achever de faire plier le mur de la grange dîmière qui s’est partiellement effondré dans le jardin de la propriété voisine, écrasant dans sa chute la voiture garée dans le jardin. « Nous utilisons la force de l’eau projetée par les lances pour provoquer une série de petits éboulis. Une fois démoli, le mur ne sera plus une menace pour nos hommes et pour le voisinage », indique le capitaine Lionel Brusquand, aux commandes des opérations depuis le départ, en début de matinée, du capitaine Pascale Robert et du colonel Pierre Naboulet."...

2019_03_01_SO_Dordogne_les_témoignages_des_habitants_et_des_voisins_du_hameau_incendié