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21 février 2019

Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer

Sud-Ouest du 21 février 2019 

Alzheimer : le déremboursement des médicaments a eu des conséquences néfastes

alzheimer le déremboursementLes médicaments Aricept, Ebixa, Exelon et Reminyl ne sont plus remboursés depuis le 1er août. BERTRAND GUAY / AFP

Les médicaments anti-Alzheimer ne sont plus remboursés depuis le 1er août 2018, une décision prise sur la base d’une évaluation de la Haute autorité de santé, par Agnès Buzyn. 

Aggravation des symptômes après l’arrêt des traitements, augmentation des dépenses : le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer, jugés inefficaces, a eu des conséquences néfastes pour les malades, a assuré jeudi l’association France Alzheimer, près de sept mois après son entrée en vigueur. 

"Les familles sont démunies et cette décision dangereuse n’a fait qu’accroître leur détresse financière, psychologique et médicale", dénonce l’association dans un communiqué. Ces quatre médicaments (Aricept, Ebixa, Exelon et Reminyl) ne sont plus remboursés depuis le 1er août, alors qu’ils l’étaient auparavant à hauteur de 15%. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait pris cette décision sur la base d’une évaluation par la Haute autorité de santé (HAS). 

"Augmentation alarmante du reste-à-charge" 

En octobre 2016, la commission de transparence de la HAS, qui évalue les traitements en vue de leur remboursement, avait jugé que tous ces médicaments avaient "un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge". Elle pointait aussi "l’existence d’effets indésirables potentiellement graves". Ces conclusions sont contestées par l’association France Alzheimer et maladies apparentées. 

"Proches aidants comme personnes malades attestent de l’efficacité de ces médicaments et de l’effet catastrophique d’une interruption brutale du traitement", affirme France Alzheimer, qui se base sur une consultation de plus de 2 500 personnes (2 463 aidants et 84 malades). En outre, "l’arrêt du remboursement implique une augmentation alarmante du reste-à-charge pour les familles", fait valoir l’association. 

Entre 850 000 et 1,2 million de malades 

"Aucun moyen financier supplémentaire pour la recherche, pour le développement de structures et dispositifs de prise en soin, ni même pour la mise en place de solutions de répit pour les aidants n’a été évoqué par les pouvoirs publics", déplore-t-elle. L’association ajoute qu’elle va financer "une étude clinique à hauteur de 200 000 euros". 

La maladie d’Alzheimer, qui se traduit par une dégénérescence du cerveau et des pertes de mémoire, touche, avec d’autres démences, entre 850 000 et 1,2 million de personnes en France, selon les chiffres officiels. Il ne s’agit toutefois que d’estimations, car le nombre réel de malades est difficile à quantifier.

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