Europe1 du 13 février 2019 

Le projet de loi santé, remède miracle contre les déserts médicaux ?

remèdeLe projet de loi santé comporte plusieurs mesures destinées à réorganiser l'offre de soins afin d'en garantir l'accès à tous. © JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP 

Présenté mercredi en Conseil des ministres, ce texte comporte plusieurs mesures, comme la labellisation d'hôpitaux de proximité ou la fin du numerus clausus, destinées à lutter contre les déserts médicaux.

ANALYSE 

C'est l'un des grands "chantiers structurants" du projet de loi santé porté par la ministre Agnès Buzyn en Conseil des ministres : "l'organisation territoriale" des services de santé. Avec, sous-jacent, l'objectif de venir à bout des déserts médicaux qui concernent 18% du territoire et creusent les inégalités en matière d'accès aux soins.

La fin du numerus clausus, "pas un totem""...

..."Au total, "nous allons augmenter de 20% à peu près le nombre de médecins formés", anticipe Agnès Buzyn. 

" Ce n'est pas parce qu'on va avoir plus de médecins qu'on va avoir des médecins qui vont s'installer auprès de la population. ""...

Les maisons de santé, oui mais…"...

..."Le constat est simple : les médecins, notamment les jeunes, ne veulent plus travailler seuls. Une maison de santé permet donc d'attirer des professionnels de différentes spécialités qui, ensemble, gèrent l'établissement. Pour la population, cela permet d'avoir accès à des spécialistes a minima quelques jours par semaine. 

" Le choix politique fait depuis des années est celui de la métropolisation. On ne garde qu'un hôpital de référence par département, ce qui met à mal l'égalité républicaine. ""...

Les "hôpitaux de proximité", mesure phare très contestée"...

...""Il y a un loup derrière cette appellation 'hôpital de proximité'", peste Nicolas Sansu. "Aujourd'hui, on a 350 établissements qui pourraient correspondre. En réalité, pour atteindre les 500 ou 600, il va falloir déclasser un certain nombre d'hôpitaux" actuellement pourvus de maternités par exemple, qui vont fermer pour correspondre à ce qu'on attend de ces établissements. "Le choix politique fait depuis des années est celui de la métropolisation. On ne garde qu'un hôpital de référence par département, ce qui met à mal l'égalité républicaine."

En face, le gouvernement invoque le souci de la qualité des soins. "La fermeture de services répond, prioritairement, à des préoccupations de sécurité", faisait lui aussi valoir Claude Évin dans Le JDD cette semaine."...

...""Sous couvert de sécurité, on fait des choses catastrophiques.""...

Le développement de la télémédecine"...

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