Les campagnes ne se vident pas forcément, au contraire
Sud-Ouest du 19 janvier 2019
"La Revanche des villages" : quand un démographe casse les idées reçues sur les campagnes
Quand on regarde les statistiques, de nombreux villages sont attractifs et certains d’entre eux accueillent des populations aisées. Ici, Quinsac 33), dans l’Entre-deux-Mers. ARCHIVES T. DAVID
"Le démographe Éric Charmes détricote certaines idées reçues sur les campagnes. Elles ne sont pas toutes déclinantes, et ne se vident pas forcément, au contraire. Le clivage entre "France des villes" et "France des campagnes" perd de sa pertinence."...
..."Prenons un exemple : un jeune couple qui travaille et gagne environ 2 500 euros par mois, comme de nombreux ménages des classes populaires. S’il veut acheter un logement, la banque va lui accorder, sur vingt ans, un crédit pour un achat de l’ordre de 150 000 euros. Pour trouver un logement à ce prix, il faut accepter de s’éloigner de la ville, souvent de plusieurs dizaines de kilomètres.
Ces couples se trouvent, dès lors, confrontés à des frais parfois sous-estimés, en particulier les coûts de transport, qui peuvent s’élever à quelques centaines d’euros par mois. C’est en partie là que naît la colère : ils travaillent, souvent dur, passent beaucoup de temps dans leur voiture ou les transports, ont l’impression d’avoir été écartés de la métropole, et en plus ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois."...
2019_01_19_SO_La_Revanche_des_villages_quand_un_démographe_casse_les_idées_reçues_sur_les_campagnes