2018, année plus chaude en Gironde que la normale

Sud-Ouest du 3 janvier 2019 

Pourquoi il a fait plus chaud que la normale l’an dernier, en Gironde 

Météo En moyenne, en 2018, il a fait un degré de plus que lors d’une année « normale », avec un épisode caniculaire durant l’été

Au-delà des considérations esthétiques sur le mode «comment on s’habille avec cette météo», il a globalement fait plus chaud en Gironde durant l’année 2018. Voici trois clés pour comprendre. 

1 Un degré de plus, c’est peu et c’est beaucoup 

Selon les statistiques de Météo France sur les douze mois de l’année 2018, il a fait un degré de plus que lors d’une année normale. Un degré, ce n’est pas énorme pourrait-on considérer de prime d’abord. Eh bien les choses sont un peu plus compliquées car ce « petit » degré n’est qu’une moyenne lissée sur douze mois. La Gironde a connu des écarts de températures relativement importants qui conduisent à ce résultat. 

2 L’hiver, une saison en voie de disparition ? 

Il n’y a pas besoin de remonter à très loin. Le mois de décembre que nous venons de laisser derrière nous a été particulièrement doux. En effet, toujours selon Météo France, les températures ont largement dépassé les normales saisonnières, comme l’on dit dans le jargon météorologique. Deux à cinq degrés supplémentaires pour les jours les plus chauds. 

À vrai dire, l’année s’est terminée comme elle avait commencé. Janvier 2018 affichait une moyenne de température de deux degrés au-dessus de la normale. Puis la Gironde a connu deux grosses vagues de chaleur. Au mois d’avril dernier, on flirtait avec des températures estivales. Enfin, le mois d’août a été placé sous le signe de la canicule. Le mercure a dépassé les 40 degrés en journée, et la nuit, il peinait à tomber sous la barre des 20. 

3 Pas de pluie ou presque et de gros orages 

Les précipitations ont été rares en 2018. Il n’est pas tombé une goutte de pluie entre le mois de juillet et le mois de novembre. Il a certes beaucoup plu au début de l’année mais après cela, morne plaine. 

En revanche, 2018 aura été une année à orages. Ce qui a notamment frappé de nombreux viticulteurs. Le mois de mai a été marqué par la foudre. Un nombre d’impacts record depuis vingt ans. Le mois de juillet a aussi été touché par les orages. Mais ils n’ont, pour la plupart, pas été suivis de pluie, ce qui n’est pas bon pour les réserves d’eau.