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7 novembre 2018

DMP

Sud-Ouest du 6 novembre 2018 

"Dossier médical partagé" : cinq questions autour du carnet de santé numérique

dossier médical partagé

Près d'1,9 million de personnes disposent actuellement d'un DMP, selon l'Assurance maladie, loin de l'objectif de 40 millions d'ici à 5 ans fixé avec des syndicats de professionnels de santé. ILLUSTRATION EMILIE DROUINAUD 

La ministre de la Santé a officialisé ce mardi la généralisation du dossier médical partagé. Comment ça marche ? Quels avantages ? Quels inconvénients ? Explications 

Attendu depuis près de 15 ans, le dossier médical partagé (DMP), sorte de carnet de santé numérique, va-t-il s’imposer dans le quotidien des Français au même titre que la carte vitale ? C’est en tout cas la volonté du gouvernement et de la ministre de la Santé, qui a officialisé mardi sa généralisation. 

DMP, qu’est-ce que c’est ? 

"DMP", c’est l’acronyme de "Dossier médical partagé". Comprendre carnet de santé numérique. 

Testé depuis décembre 2016 dans neuf départements pilotes : le Bas-Rhin, la Somme, l’Indre-et-Loire, la Haute-Garonne, le Val-de-Marne, les Côtes d’Armor, le Puy-de-Dôme, le Doubs et les Pyrénées-Atlantiques, le dispositif va être généralisé à tout le pays. "Il doit devenir une évidence pour tous les Français", a insisté Agnès Buzyn ce mardi matin en conférence de presse pour le lancement officiel du DMP. 

Non obligatoire, "gratuit, confidentiel et sécurisé", le DMP "conserve précieusement" les informations de santé du patient, libre de les partager avec son médecin traitant, son kinésithérapeute, son infirmière, etc., promet l’Assurance maladie. Il permet de "retrouver dans un même endroit" son historique de soins des 24 derniers mois, ses antécédents médicaux (pathologie, allergies…), ses résultats d’examens (radio, analyses biologiques…), les comptes rendus d’hospitalisation ou encore les coordonnées des proches à prévenir en cas d’urgence. 

Élément important "seul" le médecin traitant "peut accéder à l’ensemble des informations". Le patient peut bloquer les professionnels de son choix, ajouter ou masquer certains documents, ou supprimer son DMP, dont les données, "stockées dans des conditions de grande sécurité", explique Nicolas Revel, le directeur général de l’Assurance maladie, en charge du nouveau dispositif.

Comment ça marche ?  

Chacun peut ouvrir son propre compte en allant sur le site dmp.fr,   et télécharger l’application mobile dédiée. Si vous êtes intéressés, vous pouvez aussi vous renseignez et vous faire accompagner des agents des caisses d’assurance maladie, ou des pharmaciens, rémunérés un euro par dossier créé.  

Quels avantages ?  

Objectifs du DMP : permettre à chacun d’accéder à ses données de santé, faciliter le partage d’informations entre soignants mais aussi réaliser d’importantes économies sur les actes médicaux inutiles. "Aujourd’hui, quand on parle de pertinence des actes, beaucoup d’actes sont refaits entre la ville et l’hôpital, tout simplement parce que le médecin de ville ne récupère pas la radio, le scanner… Il faut maintenant un outil numérique partagé"faisait valoir Agnès Buzyn en février.  

Côté santé du patient, il doit permettre d’éviter les interactions médicamenteuses dangereuses par exemple. De quoi satisfaire Fabienne, 57 ans, dont l’allergie aux sulfamides (antibiotique) a failli lui coûter la vie il y a quelques années, après une opération. "Je savais que j’étais allergique à un médicament mais ne me souvenais plus lequel, alors l’anesthésiste a supposé qu’il s’agissait de la pénicilline".  

Le DMP est censé également favoriser la coopération entre les professionnels de santé. Il est de ce fait particulièrement recommandé aux personnes atteintes de pathologies chroniques ou aux femmes enceintes.  

En cas d’urgence et "si votre état présente un risque immédiat pour votre santé", tout médecin du Samu ou professionnel de santé peut y accéder. Cette situation est appelée par l’Assurance maladie "accès en mode bris de glace".

..."Le gouvernement compte atteindre l’"objectif de 40 millions de DMP ouverts d’ici à 5 ans".  

"Notre objectif est de faire que dans les deux-trois prochaines années, le DMP devienne une réalité pour tous les assurés sociaux de ce pays et l’ensemble des professionnels de santé" Nicolas Revel, directeur de l’Assurance maladie  

Pour atteindre l’objectif, la Cnam n’exclut pas de négocier  "des mécanismes d’incitation" financière, comme elle l’a déjà fait avec les pharmaciens, qui touchent un euro par DMP ouvert. Environ 300 000 DMP ont ainsi été ouverts depuis juillet dans 8.000 officines, selon l’Assurance maladie, qui envisage désormais de proposer une rémunération similaire aux infirmiers, souvent au contact de patients peu mobiles. 

Il n’y a en revanche "pas d’incitation aux médecins parce qu’ils ne l’ont pas souhaité et que ce n’est pas prioritairement à eux de prendre sur leur temps médical pour créer des DMP", explique Nicolas Revel."...  

..."Quelles réticences ?"... 

..."Les données, qui seront conservées pendant 10 ans, seront "stockées dans des conditions de grande sécurité", insiste l’Assurance maladie. 

"Le DMP relève du secret médical. Toutes les données de santé sont stockées sur un serveur hautement sécurisé, agréé par le ministère de la Santé. Ces informations peuvent être utilisées uniquement pour l’amélioration de votre suivi médical. Toute autre utilisation est interdite" Site de l’Assurance maladie"... 

https://embedftv-a.akamaihd.net/d707fc98ff3e160752ce81d97be1578c

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