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GIRONDE VIGILANTE
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28 juin 2018

Sablière de Saint-Jean-d'Illac : Signes de faiblesse, danger de rupture ?

Sud-Ouest du 27 juin 2018 

« Si ça lâche, 300 000 m3 jailliront dans la nature » 

SAINT-JEAN-D’ILLAC L’état des bords du plan d’eau inquiète le maire. Une étude, toujours en cours selon Bordeaux Métropole, pointe des zones de faiblesse

si ça lâche

La sablière de Saint-Jean-d’Illac présenterait-elle des signes de faiblesse au point de faire peser un risque de rupture ? Hervé Seyve, maire de la commune, en est persuadé et assure disposer d’éléments accréditant cette thèse. Ceux-ci proviennent d’une étude en cours réalisée par le cabinet Prolog Ingénierie, à la demande de Bordeaux Métropole. 

Réclamée de longue date par l’édile, l’expertise approfondie de l’ouvrage de retenue et de ses berges va dans le sens des craintes entrevues par une précédente étude. Laquelle avait été menée aux frais de la Ville par les bureaux d’études Cetab et Geotec. 

Huit tronçons étudiés 

En dépit de la mise en œuvre d’un dispositif de trop-plein, Prolog Ingénierie n’exclut pas une «défaillance», voire une «rupture». Les deux mots sont cités dans un paragraphe de synthèse. Huit tronçons de l’ancienne gravière ont été ciblés, sachant que le plan d’eau s’étend sur 19 hectares. «La partie basse de l’ouvrage de retenue est plus particulièrement sensible au risque de rupture », mentionne le rapport. Cette éventualité paraît renforcée par la présence d’un réseau de cours d’eau (Petites Badines et Cerne) dont «l’action érosive constitue un facteur aggravant vis-à-vis de l’ensemble des mécanismes de rupture d’un ouvrage en terre ». Et le document de poursuivre sur l’idée que l’érosion du talus et du pied du plan d’eau participe au raidissement des pentes et à l’affaiblissement de la crête. 

«L’ampleur de la vague» 

Plusieurs types d’événements ont été passés en revue : rupture par surverse, risque par érosion interne ou externe, glissement global. À la lumière des observations, sur les huit zones prises en considération, quatre sont estimées «peu préoccupantes», trois sont jugées «préoccupantes » et une « très préoccupante ». « Si ça lâche, ce sont 300 000 mètres cubes d’eau qui s’échapperont dans la nature en direction de Martignas-sur-Jalle. Imaginez l’ampleur de la vague. Il est urgentissime que les services de l’État s’emparent du dossier », clame le maire illacais qui ne compte plus les courriers d’alerte adressés aux différentes autorités: préfecture, Bordeaux Métropole, Sdis, DFCI. 

Lancée en 1981, l’exploitation de la sablière par Fabrimaco a pris fin en 2010, avant d’être restituée dans le domaine public communal en 2013. Pointant les carences en matière de réhabilitation du site par l’ancien exploitant, Hervé Seyve espère que l’étude décidée au titre de la convention Gémapi avec Bordeaux Métropole débouche rapidement sur une sécurisation à long terme.

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