4 mois ferme pour des appels abusifs au CTA

Malheureusement par leurs actes inconsidérés, des personnes encombrent les lignes des Samu ou, comme ici du CTA des sapeurs-pompiers. Les permanenciers quant à eux ne peuvent pas ne pas répondre et ainsi perdent leur temps avec ces individus au détriment de vrais urgences sans compter qu'au bout d'un moment ils peuvent être complètement exaspérés et passer à côté d'un cas grave.

"A trop crier au loup..." 

Sud-Ouest du 5 juin 2018 

Elle appelle 1 200 fois les secours en 4 mois 

PAU Une jeune Béarnaise de 20 ans a été condamnée hier pour une série d’appels sans fondements. C’est sa troisième récidive

 

"Elle s’appelle Justine et va sur ses 21 ans. Hier, elle revenait pour la quatrième fois, en trois ans, devant le tribunal de Pau. Cette Billéroise comparaissait une nouvelle fois pour l’utilisation compulsive et malveillante de son téléphone portable. Elle a appelé 956 fois les pompiers des Pyrénées-Atlantiques depuis le mois de janvier, dont près de 300 fois les seuls 12 et 13 mai derniers. Depuis début 2015, Justine a cumulé entre 3 000 et 4 000 appels à ce même Centre de traitement des appels (CTA). Elle alternait les appels sans fondement pour simplement discuter, les fausses alertes et les insultes. 

Une cadre de cette structure, qui réceptionne les appels au 18, est venue réclamer un euro symbolique de dommages et intérêts. « Nous étions déjà là en 2016 pour sa précédente comparution, a expliqué l’adjointe au responsable du CTA. Nous avons été conciliants, nous l’avons même reçue dans le service pour qu’elle prenne conscience de ses actes mais rien n’a changé. Chaque appel de madame, c’est un opérateur de moins pour les vraies urgences.» 

Si ces professionnels ont été jusque-là compréhensifs, leurs responsables s’inquiètent de la disponibilité de leurs équipes à l’avenir. «La difficulté, c’est qu’à force d’appels réitérés, l’opérateur ne considère pas une vraie urgence, souligne Julien Nozères, le commandant du CTA. On ne peut pas ne pas répondre  mais quand on a identifié une première fois son appel et qu’on s’est assuré qu’il n’y avait pas d’urgence, ses appels suivants ne sont pas traités en priorité par rapport aux autres sollicitations.»"...

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