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GIRONDE VIGILANTE
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3 avril 2018

Le manque de généralistes conduit les personnes aux urgences

Sud-Ouest du 1er avril 2018 

«Les urgences en première ligne» 

TÉMOIGNAGE Pour les collectifs d’usagers, l’hôpital subit le manque de généralistes et de spécialistes 

«L’ensemble du système hospitalier est en difficulté et doit être réformé, mieux soutenu. Mais le problème le plus visible et le plus criant, pour nous usagers, c’est la situation quotidienne aux urgences. C’est le symptôme des maux de notre organisation de la santé», note Alain Galland, président régional de France Assos Santé, collectif d’usagers qui regroupe plusieurs dizaines d’associations ( Ligue contre le cancer, France Alzheimer, Association française des diabétiques, UFC-Que Choisir, Alliance du cœur…). 

Il explique: «Ce sont toujours les mêmes témoignages qui nous reviennent. Des délais importants, des patients installés dans les couloirs, sur des brancards, faute de place… Les urgences sont débordées car les moyens pour la prise en charge sont insuffisants, mais aussi parce qu’en amont, il y a un manque de généralistes et que l’attente pour un rendez-vous chez son médecin peut être longue. Beaucoup de gens vont directement aux urgences, alors que dans un système de santé correctement régulé, ils ne devraient pas.» 

«En train de s’écrouler» 

Autre difficulté constatée par le collectif à l’échelle de la région: «La fragilité des établissements dits secondaires, dans des villes moyennes, des sous-préfectures, confrontés à un manque de spécialistes», relève Alain Galland. Il s’inquiète, par ailleurs, des effets de la hausse du forfait journalier – la participation du patient à son séjour à l’hôpital. Le montant est passé, en janvier, de 18 à 20 euros. Le gouvernement justifie cette hausse, la première depuis 2010, par une remise à niveau avec l’inflation, et estime qu’elle est indolore, le forfait journalier étant payé par les mutuelles. « Mais cela augmentera forcément le montant de leurs cotisations», déplore Alain Galland. 

Plus globalement, il juge: «Notre système hospitalier reste souvent de très bon niveau quand il s’agit de maladies graves. Mais nous avions le meilleur système de prise en charge dans le monde, et c’est un modèle qui est en train de s’écrouler.» 

Julien Rousset

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