Secours à la personne

Sud-Ouest du 28 novembre 2014

L’hélicoptère privé de médecin 

La base hélicoptère de la Sécurité civile n’a plus sa permanence médicale. Malaise du côté des secours.

 Photo Archives J. Lestage

Les missions de Dragon 33 s’animent toute l’année.

"Un hélicoptère destiné aux secours à personne sans son médecin à bord, c'est un peu comme un véhicule du Smur (Service médical d'urgence et de réanimation) qui partirait en mission sans son urgentiste. Pas très logique. Depuis lundi dernier, c'est pourtant ce qui se passe pour Dragon 33, l'hélicoptère de la Sécurité civile dont la base est située à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.  

Selon nos informations, la permanence du médecin urgentiste détaché par le Samu 33 à la base hélicoptère a été interrompue. Ce qui oblige, en cas de besoin, le giravion à faire un détour par le CHU de Bordeaux pour récupérer un soignant. Le cas de figure s'est d'ailleurs présenté pour un accident de la route survenu mardi sur l'A 62. Au final, quel que soit les circonstances, ce sont toujours de précieuses minutes perdues dans la chaîne des secours.  

Toujours selon nos informations, cette situation devrait perdurer au moins jusqu'à la fin de l'année. Et l'avenir de cette permanence, - qui avait pourtant été contractualisée par la signature d'une convention en juillet 2012 entre l'Agence régionale de santé, le CHU de Bordeaux, le Sdis 33 et la Sécurité civile -, pourrait être aussi fragilisé sur le long terme."...

"Dans ce même communiqué, le préfet Michel Delpuech et Philippe Vigouroux, directeur général du CHU de Bordeaux, réaffirment leur attachement à cette convention « qui garantit un secours médical de qualité, en tenant compte des contraintes opérationnelles, maintenance de l'hélicoptère, disponibilité des moyens humains et matériels ». Et de poursuivre « qu'il est convenu, pour une durée limitée, que l'hélicoptère sera médicalisé en faisant un poser sur l'hélistation du groupe hospitalier Pellegrin ». En réaction, dans le milieu proche des sauveteurs et de l'appareil Dragon 33, un commentaire relevait « que dans une période de forte contrainte budgétaire, l'appareil de la Sécurité civile, qui s'était bien adapté à l'urgence médicale, ne coûtait pas grand-chose au CHU. Et quel intérêt alors de se priver d'un moyen opérationnel capable de polyvalence ? » Une question qui pourrait s'inviter plus tôt que prévu dans le ciel girondin."

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