Grève des pompiers

Sud-Ouest du 27 février 2014

Les pompiers charentais sont en grève et demandent la création de 40 emplois

Ils souhaitent que l’intégralité de leur temps de garde de 24 heures soit pris en compte. Un calcul qui, selon eux, permettrait de créer des postes supplémentaires. Trop coûteux répond le Conseil général

 Photo d'archives O.B.

Les pompiers sont en grève depuis une semaine en Charente

Le fait est assez rare pour comprendre que la situation est tendue, les pompiers professionnels (250) des centres de secours d'Angoulême, La Couronne et Cognac sont en grève depuis une semaine, « une grève purement administrative. Nous sommes toujours mobilisables, mais nous assurons juste notre service et rien d'autre, pas les à –côté »,, indiquent Xavier Boy de La Fédération autonome, et Michaël Lyver de la CGT, les deux syndicats, et la CFDT, ayant appelé au mouvement. 

Leurs revendications ? : « Nous ne voulons pas travailler gratuitement, mais nous ne voulons pas non plus être rémunérés, comme cela a pu être dit ou compris », ajoutent les deux syndicalistes. 

Le paradoxe mérite d'être expliqué. Au travers d'un régime de 92 gardes de 24 heures par an, les pompiers effectuent 2 208 heures. Or l'horaire légal pour les agents de la fonction publique territoriale que sont les pompiers est de 1 607 heures. Quid alors des 600 heures de différence.

Là est la source du conflit entre les grévistes et la direction du Service départemental d'incendie et de secours ( SDIS). Les pompiers considère que l'ensemble des 24 heures de garde sont de temps de travail effectif, « à partir du moment où l'on est à la disposition de l'employeur affirme Xavier Boy. Ces 600 heures, les pompiers en veulent plus les assumer, « que d'autres les fassent, cela permettrait de créer 40 emplois ». 

L'analyse n'est, forcément pas la même du côté du SDIS. Pour Patrick Berthault,cette demande entraînerait un surcoût de fonctionnement de deux millions d'euros, « que nous n'avons pas ». Tandis que la colonel Stock, directeur du SDIS, s'appuie, lui, sur un accord ancien qui affirme que sur les 24 heures, seuls 17 h 43 sont considérées comme du travail effectif, le reste comme du temps de repos entre les interventions.

Charente libre du 27 février 2014

Les pompiers de Charente en grève pour 40 embauches

Les pompiers charentais veulent que leurs gardes soient totalement comptées comme du temps de travail. Ce qui impliquerait 40 embauches. Le conseil général leur oppose une facture trop élevée.

 Photo M. Bouzzit

Les représentants du personnel ont donné le ton. Ils veulent aller "jusqu’au bout". Leur colère s’écrit sur les camions.

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