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GIRONDE VIGILANTE
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5 décembre 2012

Surveillance des plages : Les élus plaident pour les CRS

Sud-Ouest du 17 novembre 2012

Le rapport de la Cour des Comptes épingle le recours des policiers pour la surveillance des plages.

Surveillance des plages les élus plaident pour les CRS Photo archives S. Lartigue

Pour les élus du département, la présence policière sur les plages est indispensable.

Dans un rapport, la Cour des comptes vient d'épingler « le recours aux MNS-CRS » pour la surveillance des plages. Selon cette juridiction financière, qui est chargée de contrôler la régularité des comptes publics, le dispositif activé tous les étés serait « irrégulier et inéquitable ». Dans le détail, alors que certaines communes bénéficient de ces fonctionnaires rémunérés par l'État, d'autres stations balnéaires, elles, doivent payer des sauveteurs vacataires sur leurs plages. Dans le rapport, il est aussi relevé que les renforts saisonniers des CRS sauveteurs pour surveiller les baignades « représentent une charge indue pour l'État dans un domaine relevant de la responsabilité des communes ».

Sur le fond, la Cour des comptes estime que « la participation de la police à la surveillance des plages ne fait pas partie des missions des CRS qui sont des forces mobiles chargées d'assurer des missions de maintien de l'ordre et de sécurité publique ». Bref, dans un contexte où l'État cherche à faire des économies, il semble que la présence CRS sur le sable ne soit plus vraiment une priorité. C'est en tout cas l'avis de cette Cour.

Précieux renforts

Dans ce dossier, les MNS-CRS, qui défendent bec et ongles leur spécialité nautique, ont le soutien d'une bonne partie des maires du littoral, notamment en Gironde.

Tout en relevant qu'il ne s'agit que d'un « rapport », Henri Sabarot, le président de la Communauté de communes des Lacs Médocains (Lacanau, Carcans et Hourtin), assure que « si les MNS-CRS devaient quitter les plages, ce serait un coup très rude porté à l'économie touristique de la région ». Pour l'élu, les policiers sont devenus « indispensables » sur les plages.

En charge de l'encadrement des postes de secours et des jeunes sauveteurs, ils ont aussi cette casquette de policier qui permet de régler bien des problèmes sur la plage. Henri Sabarot, qui se dit prêt à discuter certains points du rapport, ne comprendrait pas qu'on enlève aux communes des renforts jugés « précieux ».

À Hourtin, Christophe Birot, maire et conseiller général, ne décolère pas. « On est dans une logique de diminution des dépenses publiques. On racle les fonds de tiroir. À ce rythme, on va faire mieux que le précédent gouvernement. Si les CRS partent, on va avoir un gros problème de sécurité sur nos plages. Et nous n'avons pas, chez les vacataires qui complètent le dispositif, les effectifs suffisants pour les remplacer. » À Lacanau, Jean-Michel David, le maire, n'a pas de mots assez durs pour qualifier le rapport de la Cour des comptes. « Dans une commune comme la nôtre, proche d'une grande agglomération, les MNS-CRS jouent un rôle essentiel dans la gestion du public sur la plage. La Cour aurait été bien inspirée d'entendre les maires », s'agace-t-il.

Un « scandale »

Pour Xavier Pintat, le sénateur-maire UMP de Soulac, c'est le même son de cloche. « Si nous n'avons pas les CRS, nous n'avons pas d'autres sauveteurs pour assurer l'encadrement des postes. Bientôt, on va me demander de former mon conseil municipal à la surveillance de la baignade ! »

Pascale Got, la députée PS du Médoc, se veut rassurante. « Il ne s'agit que d'un avis. Il faut relativiser ». Toutefois, la députée rejoint les maires. « Sur le fond, ce n'est pas tenable. Les communes ne peuvent pas se passer de cette aide. Je suis de leur côté. »

De son côté, Thierry Launois, secrétaire national pour l'UNSA Police et chargé du pôle CRS, rappelait que la « spécialité du sauvetage nautique chez les policiers datait des années 1960 ». Pour lui, l'avis de la Cour des comptes est un « scandale ». Le policier d'argumenter que « la sécurité est du ressort de l'État, même sur les plages ». Sur l'ensemble du littoral français, les MNS-CRS étaient 700 en 2001. En 2012, l'effectif mis à disposition des communes était de 471.

Lacanau · Lesparre-Médoc · Carcans · Faits divers

 

 

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