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GIRONDE VIGILANTE
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5 décembre 2012

Surveillance des plages l'été : Vers la fin des CRS ?

Sud-Ouest du 15 novembre 2012

Pour la cour des comptes, le recours aux CRS pour la surveillance estivale des plages est "irrégulier et inéquitable". Des critiques qui font bondir les Maires des stations balnéaires.

Surveillance des plages l'été vers la fin des CRS Photo S. Lartigue

A Lacanau, les CRS sont mobilisés pour surveiller la plage.

Dans un rapport, la Cour des comptes épingle le recours aux CRS pour la surveillance des plages l'été,un dispositif que la Cour qualifie d'"irrégulier et inéquitable".

Voici les critiques pointées par la Cour des comptes : 

  • Une subvention prévue par "aucun texte"

"La mise à disposition des communes de maîtres-nageurs sauveteurs, rémunérés par l’État, constitue une subvention de fonctionnement qui n'est prévue par aucun texte", explique la Cour, dans son rapport effectué à la demande de la commission des finances de l'Assemblée nationale.

  • Comment les communes sont sélectionnées ?

Selon la Cour, la sélection des commune "ne répond pas à des critères objectifs". "Quand certaines communes bénéficient de la présence de fonctionnaires d’État pendant la saison estivale, dont elles ne remboursent qu'une fraction du coût, d'autres, bien que dotées d'un important linéaire de plages, doivent recruter et payer intégralement des maîtres-nageurs sauveteurs vacataires", précise-t-elle.

  • "Un domaine relevant de la responsabilité des communes"

"Les préfectures s'intéressent inégalement aux dispositifs de surveillance des plages mis en place par les communes en dépit des enjeux de sécurité en cause", relève également la Cour.

Les renforts saisonniers de policiers des CRS (Compagnies républicaines de sécurité) pour surveiller les baignades représentent aussi "une charge indue pour l’État dans un domaine relevant de la responsabilité des communes", relève la Cour des comptes.

  • Pas une mission des CRS

La participation de la police à la surveillance des baignades "ne fait pas partie des missions des CRS qui sont des forces mobiles chargées d'assurer des missions de maintien de l'ordre et de sécurité publique", rappelle la Cour.

"Dans un contexte de réduction globale d'effectifs et de moyens, les renforts saisonniers de maîtres-nageurs sauveteurs CRS prélevés chaque été sur les compagnies de CRS créent une tension pour le bon accomplissement de la mission première du corps, qui est le maintien et le rétablissement de l'ordre public", affirme la Cour, indiquant que "le double engagement de la police et de la gendarmerie dans le secours en montagne peut être interrogé de la même manière".

Des critiques qui font bondir plusieurs maires de stations balnéaires. Le maire UMP des Sables-d'Olonne (Vendée), Louis Guédon, s'est dit "peiné de l'irresponsabilité de la Cour des comptes qui, sur un texte, balaye, sans donner de solution, la sécurité des personnes au bord de la mer".

La Cour des comptes "ignore les réalités", estime le maire PS de Ouistreham (Calvados), André Ledran. "Notre plage reçoit en été environ 10.000 personnes tous les jours. Nous recevons des bus de la région parisienne qui viennent pour la journée. Sur une plage, il y a des problèmes de sauvetage, mais il y a aussi des problèmes de police".

Et en montagne

S'agissant du secours en montagne, l'entrée des SDIS (services départementaux d'incendie et de secours) dans le dispositif - alors que des services de l’État (CRS et gendarmes) sont déjà présents - "pourrait soulever un problème identique de charge pour le contribuable local, avec le financement de services intervenant en doublons de ceux déjà existants", s'inquiète la Cour.

Par ailleurs, la Cour des comptes note que les CRS et gendarmes intervenant en montagne effectuent "une activité de secours à personne étrangère à leurs missions fondatrices". 

mer et littoral

 


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