Réunion entre les Elus et l'ARS organisée par Madame la Députée, Pascale GOT

                                      Le 26 mars 2012        

Compte-rendu de la réunion du mardi 20 mars 2012

En présence de :

• Madame KLEIN, Directrice de l'Agence Régionale de Santé (ARS)

• Monsieur FAURE, Cadre de l'ARS

• Madame GOT, Députée de la 5ème circonscription et Conseillère Générale

• Monsieur GUIRAUD, Maire de LESPARRE

• Madame DE BELLEVILLE, Médecin ARS 

Gironde Vigilante - Polyclinique de Lesparre 

Nous regrettons que dans leurs articles portant sur la polyclinique de Lesparre, les médias ne rendent compte que de la présence des politiques, période électorale oblige, et oublient que des associations telles que Gironde Vigilante se battent depuis le début aux côtés des élus, des usagers et du collectif citoyen pour assurer la pérennité de cet établissement.

Gironde Vigilante a assisté à toutes les réunions et rassemblements publics, depuis la manifestation pour le service des urgences en juillet 2009 suite à la mise à pied du docteur Ferracci, puis la réunion organisée par Madame la Députée le 12 janvier 2012, ensuite celle du collectif citoyen du 7 mars, ainsi que la manifestation du 17 mars 2012 pour la sauvegarde de la maternité et enfin la réunion du 20 mars 2012 avec la directrice de l'ARS. 

Suite aux propos tenus par les divers intervenants, lors de cette dernière réunion, notre analyse est la suivante :

Nous retenons avec intérêt, les paroles de Mme la Directrice de l’ARS, Mme Klein, qui affirme : « Il n'a jamais été question que cet établissement disparaisse. Ce n'est pas une question d'argent, c'est une question de management.

Il doit y avoir un établissement de santé dans le Médoc et ceux qui le gèrent doivent le faire dans les meilleures conditions pour la santé et la sécurité des patients.

Ce que veulent les gens, c'est avoir la possibilité de se faire soigner près de chez eux et dans de bonnes conditions de sécurité.

Ce sont les 2 sujets primordiaux : La proximité et la sécurité.

Le montant des aides versées par l'ARS au Pavillon Mutualiste depuis 2008 s'élève à 2 millions d'euros et l’ARS tire le signal d'alarme, car elle donne beaucoup d'argent, alors que la situation de la polyclinique ne s'arrange pas, ce qui n'est pas normal. Il s'agit de l'argent des contribuables. » 

M. Faure, Directeur à L’ARS apporte des précisions sur le financement et l'activité de la polyclinique de Lesparre. Il rappelle que pour environ 400 accouchements par an, la maternité exerce une mission de service public et que l'activité globale de la polyclinique n'est pas si mauvaise que ça. Il y a une bonne activité à la polyclinique qui est reconnue pour ses compétences, et il y a bien 2 sujets primordiaux qui sont : le financement et la qualité des soins.

Il insiste sur l'attractivité de la clinique en disant que les médecins libéraux ne jouent pas le jeu et n'envoient pas toujours leurs patients se faire soigner à la polyclinique, puisqu'aujourd'hui 2 Médocains sur 3 font le choix d'aller à Bordeaux.         

Remarques de Gironde Vigilante: 

En fait de choix, les patients ne l'ont pas justement et même s'ils voulaient aller à la polyclinique de Lesparre, ils ne sont pas toujours éclairés sur cette possibilité par leur médecin et c'est anormal car il y a des opérations qui pourraient très bien être pratiquées à Lesparre.

Le fait que certains médecins libéraux n'envoient pas leurs patients à la polyclinique n'est pas un problème de subventions, ni de financement mais bien un problème de confiance.

Il faut corriger cette confiance auprès des élus et des citoyens.

Le défi est majeur car, s'il n'y a pas une activité solide, la pérennité de la polyclinique est en jeu.

C'est un cercle vicieux. Il y a les médecins, le bouche à oreille et il faut que les Médocains aillent se faire soigner à Lesparre.

Actuellement ce n'est pas forcément en donnant plus d'argent au Pavillon de la Mutualité que cela marchera mieux.

L'objectif est d'arriver à une situation financière équilibrée en 2012 et l'ARS ne veut pas faire, et elle a raison, de chèque en blanc à la polyclinique.

Aujourd'hui l'équipe est stabilisée aux urgences mais les problèmes de recrutement demeurent.

Quant à la difficulté d'attirer les médecins pour exercer à la polyclinique, force est de constater que certains sont partis à cause du problème de management.

Il faut recruter et conserver le personnel médical.

On est dans un climat de défiance alors qu'il faut créer un climat de confiance.

Le problème est quand même récurrent et nous nous demandons quel jeu joue le Pavillon de la Mutualité, car leurs représentants ne communiquent pas avec les élus et leurs attitudes ne montrent pas leurs prises en compte des problèmes. Nous n'avons malheureusement pas de garantie de leur part qu'ils aient pris conscience de changer leur politique de management.

De plus, nous condamnons l’instrumentalisation électorale du dossier faite par certain. C'est un constat, nous sommes en périodes électorales, certes, mais ce dossier doit rester apolitique. La Polyclinique existait avant les élections et elle existera après.

Il faut dépolitiser ce dossier, rester dans un état d'esprit combatif et unitaire pour que cet établissement demeure sur notre territoire. Gironde Vigilante s’y emploiera du mieux qu’elle le pourra.

                                                           Jean-Francis Séguy, Président de GV

Sud-Ouest du 24 mars 2012 : Le dessin de la semaine

La « fragile » clinique mutualiste de Lesparre est bien devenue un enjeu de la campagne des législatives. David Gordon-Krief, le candidat UMP, a été à l'origine d'une réunion au ministère de la Santé (16 mars) pour tenter de faire bouger les lignes. Mardi dernier, Pascale Got, la députée PS, avait réuni une vingtaine d'élus et l'ARS pour faire un point de la situation.