Trop de dépenses chez les sapeurs-pompiers ?

La Cour des comptes pointe des dépenses « mal maîtrisées » au sein des Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis).

« si la sécurité des personnes n'a pas de prix, elle a un coût », estime son président, Didier Migaud. Selon la haute juridiction financière, celui-ci explose depuis la mise en place de la départementalisation des services de secours.

Entre 2002 et 2010, les dépenses annuelles des Sdis (Service départemental d'incendie et de secours) sont passées de 3,26 milliards d'euros à 4,74 milliards, soit une hausse de 30 %. À comparer au nombre d'interventions, qui, dans cette période, n'a augmenté, lui, que de 17 %, relève la Cour des comptes. Cet accroissement des dépenses prend en compte une remise à niveau de l'équipement. Par exemple, ces dernières années, toutes les casernes du département des Landes ont été rénovées.

Les magistrats dénoncent « une gestion des ressources humaines » qui n'est « pas assez rigoureuse ». Dans le collimateur, notamment, une « multiplication des postes de commandement », et « des avances d'échelon qui se font, de manière systématique, à l'ancienneté la plus courte, autorisée par les textes ». En cause également pour les magistrats, un maillage des centres de secours parfois « pas adapté à l'évolution des besoins », qui peut déboucher sur une « surdensité des centres ».

De rares départements, dont la Gironde, ont expérimenté les gardes de 12 heures, système qui permet, selon la Cour des comptes, de mieux adapter les effectifs de professionnels et de volontaires. « C'est beaucoup plus flexible et tout le monde est gagnant », estime Jean-Pierre Darmuzey, représentant du syndicat SUD-Pompiers.

 Photo maxppp 

"Comment peut-on écarter de ce rapport la qualité du service ?" remarque un pompier.

SO_du_4_mars_2012_Trop_de_dépenses_chez_les_sapeurs-pompiers