Assemblée Générale de Gironde Vigilante du 26 novembre 2010

Sud-Ouest du 29 novembre 2010 par P. VALLADE

Gironde Vigilante poursuit son combat

Lors de son assemblée générale, l'association s'est montrée très critique envers les décisions prises par la direction du Service départemental d'incendie et de secours.

Jacky Costes, entouré des élus présents vendredi, tous les trois candidats aux cantonales photo P. V.

«Gironde Vigilante » n'entend pas baisser les bras. « Nous avons gagné devant la justice nous ne sommes donc pas des hors-la-loi et nous continuerons notre combat », affirmait avec force Jacky Costes, président de Gironde Vigilante, lors de l'assemblée générale de l'association, vendredi dernier à Carcans, devant un auditoire de 200 personnes entièrement dévouées à la cause.

En revanche, côté élus, hormis les maires de Saint-Laurent-Médoc et d'Hourtin -qui « soutiennent tout les deux l'action de Gironde Vigilante depuis la première heure », soulignait Jacky Costes- et de L.Peyrondet, conseiller municipal de Lacanau (1), aucun ne s'était déplacé.

« Les citoyens en danger »

En revanche, la présence de Patrice Beunard, président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnel et des personnels administratifs et techniques des Sdis (service départemental d'incendie et de secours) de France, a été très remarquée, et appréciée.

Si la réorganisation du Sdis est plus que jamais au centre des préoccupations de Gironde Vigilante, l'avenir de la polyclinique de Lesparre, en particulier le service des urgences, inquiète et mobilise aussi au plus haut point les instances de l'association.

Après avoir fait l'historique de l'épisode judiciaire qui opposait le Sdis à l'association, Jean-Francis Séguy, secrétaire de l'association, a relaté les principaux faits qui motivent la mobilisation de Gironde Vigilante : « Le sureffectif des officiers au détriment des sapeurs-pompiers ; le manque de rapidité et de coordination dans les interventions… » Toute une série de mesure prises aujourd'hui par l'actuelle direction du Sdis qu'il juge « inefficaces » et de nature à « mettre la vie des citoyens en danger ».

Pour le secrétaire de Gironde Vigilante, « la vie n'a pas de prix et l'assistance aux personnes et aux biens doit être une priorité qui ne peut être remise en cause ».

Il s'est ensuite appuyé sur la politique d'organisation du Sdis des Landes et du Lot-et-Garonne, selon lui « réfléchie » pour affirmer que « ce n'est qu'une question de volonté ».

Et de questionner avec force, au sujet de la clinique de Lesparre : « S'il n'y a pas suffisamment de médecins, de chirurgiens, d'urgentistes et d'infirmières pour répondre aux besoins de la population, à quoi sert une clinique ? »

Un dialogue difficile

Selon Jacky Costes, Gironde Vigilante a eu le mérite de lancer le débat et de l'élever au niveau national, régional et départemental. Depuis, un dialogue, qualifié de « difficile », est amorcé entre le président Madrelle et Gironde Vigilante, de même qu'un partenariat avec la direction du Sdis, qui permettra, tous les deux mois, de faire le point sur l'organisation des services en cours ou à venir.

Les responsables de Gironde Vigilante sont conscients que la procédure engagée par le Sdis à leur encontre, a limité leur action. Cependant, précise André Giraudau, « grâce à notre engagement nous avons certainement limité la diminution d'effectifs dans certaines communes rurales ainsi que la fermeture programmée de quelques centres de secours ».

(1) Ils sont tous les trois candidats aux prochaines cantonales

Lesparre-Médoc · Carcans · Gironde

SO_du_29_novembre_2010_Gironde_Vigilante_toujours_très_critique